Le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul, estime nécessaire de laisser à la Tunisie le temps nécessaire pour mettre à niveau les secteurs concernés par l’ALECA (Accord de libre-échange complet et approfondi), afin de renforcer sa compétitivité.
Selon Majoul, il s’agit d’encourager l’investissement dans le domaine de la production agricole et d’instaurer une stratégie nationale dans les secteurs agricoles et agroalimentaires, de l’étape des semences jusqu’à l’industrialisation et la commercialisation.
Lors de la célébration du 55ème anniversaire de la fête de l’évacuation agricole et de la fête nationale de l’agriculture et de la pêche en présence du chef du gouvernement, Youssef Chahed, dimanche 12 mai 2019, Majoul a appelé à préserver les intérêts des différents intervenants afin d’exploiter au mieux les richesses et contribuer à la réalisation d’un plus grand taux de croissance.
De son côté, le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Abdelmajid Zaar, a indiqué qu’on ne peut parler de mutation économique réelle “sans considérer l’agriculture comme moteur principal”. De ce fait, il appelle à la valorisation de l’agriculteur et du marin-pêcheur comme acteurs économiques actifs et citoyens auxquels l’Etat est appelé à fournir les commodités nécessaires.
Il a souligné l’importance de l’investissement de l’Etat dans le secteur agricole, à travers l’instauration de plus d’incitations aux agriculteurs et marins-pêcheurs, le développement des systèmes de vulgarisation, de formation et de recherche afin de les aider à s’adapter aux nouvelles technologies et aux techniques modernes et à contribuer à améliorer la productivité et la qualité pour permettre à ce secteur d’être rentable et d’attirer davantage de jeunes.
Il trouve aussi impératif d’appliquer le principe de discrimination positive et de le généraliser à tous les gouvernorats de la République, en plus d’élaborer une étude approfondie qui permet de recenser les terres agricoles abandonnées, afin de les réhabiliter et de préserver les terres agricoles des dangers de l’urbanisation.