L’ARP a adopté, mardi 14 mai 2019, lors d’une séance plénière, un projet de loi relatif à un accord de don conclu le 13 septembre 2018 entre la Tunisie et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), pour le financement des études préliminaires du projet de raccordement électrique entre la Tunisie et l’Italie.
Le don est de 7 millions de dollars, soit l’équivalent de 20,5 millions de dinars.
Répondant aux interrogations des députés, dont certains ont exprimé leurs appréhensions quant à “une dépendance énergétique”, le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, a souligné que “ce projet de loi aidera la Tunisie à assurer son indépendance énergétique, d’autant qu’à l’heure actuelle elle s’approvisionne uniquement en gaz naturel auprès de l’Algérie pour la production de l’électricité”.
Ce projet ne fait pas partie de l’accord de l’ALECA avec l’Union européenne, a-t-il dit en réponse au député Noomane El Euch qui estime que le projet sert à ouvrir une “porte dérobée” à l’ALECA.
Le projet de raccordement électrique entre la Tunisie et l’Italie facilitera l’intégration des énergies renouvelables et renforcera le réseau électrique national, surtout durant les heures de pointe et pendant les situations d’urgence. Il permettra, aussi, à la Tunisie de s’ouvrir sur le marché italien et européen d’électricité, de manière à lui offrir des opportunités d’exportation d’électricité vers ces marchés, selon Feriani.
Le ministre a passé en revue le programme national des énergies renouvelables, lequel favorisera la production de 3 500 Mw à l’horizon 2030, affirmant que son département a lancé ce programme depuis un an.
” La première station de production d’électricité via les énergies renouvelables (dotée d’une capacité de 10 Mw) sera mise en exploitation, d’ici fin juillet 2019 au plus tard “, a-t-il dit.
Il a évoqué en outre les activités de prospection faisant remarquer qu’elle “concernera, en 2019, au moins 13 puits, contre 7 puits en 2018 et 4 puits en 2017 “.
Le projet de raccordement électrique entre la Tunisie et l’Italie consiste en la réalisation d’une ligne de courant continu sous marine de 200 km et de 400 kilovolts. Le coût du projet varie entre 550 et 600 millions d’euros (soit entre 1 845 et 2 013 milliards de dinars).