Le mois d’avril 2019 a enregistré les plus graves violations de la liberté de la presse, relève un rapport du Centre de sécurité au travail (CST) relevant du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Le document, qui fait état en revanche d’une baisse du nombre des agressions à l’encontre des journalistes durant le même mois, précise que 8 agressions physiques de niveaux de gravité différents ont ciblé les professionnels, contre une seule agression verbale.
Mais de manière générale, les agressions ont visé 23 journalistes (17 hommes et 6 femmes) qui travaillent dans 4 chaînes de TV, quatre stations radio, deux sites électroniques et une agence de presse.
Trois interdictions d’exercer et un cas de harcèlement ont été constatés durant le même mois, indique la même source qui regrette les poursuites judiciaires qui continuent à être engagées contre les professionnels du secteur.
Sept agressions ont été commises par des citoyens, suivis des hommes politiques et fonctionnaires publics (2), d’après le rapport du SNJT.
Le Syndicat appelle, dans ce rapport, à ne plus juger les journalistes sur la base de lois autres que le décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse, de l’impression et de l’édition.
Le SNJT appelle, également, hommes politiques et les responsables régionaux à respecter la nature du travail journalistique et à leur faciliter la mission, loin des tentatives d’intimidation et de récupération politique.
Le Syndicat recommande à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) à élaborer un guide des procédures incriminant l’agression des journalistes par les acteurs politiques pendant et avant la période électorale.