Plusieurs agriculteurs, à Béja, craignent que les dernières pluies aient des effets négatifs sur le foin.
Pour le président de l’Union locale de l‘agriculture et de la pêche (ULAP), à Béja nord, Khelifa Chebbi, ces pluies risquent de transformer la couleur du foin et d’impacter la qualité et le prix du produit, surtout que les quantités de foin fauché sont stockées à l’air libre. En outre, l’état dégradé des pistes agricoles a retardé la récolte, signale-t-il.
Pour sa part, le chef de division de la production végétale au Commissariat régional au développement agricole (CRDA), Méjid Ouled Sghaier, estime, dans une déclaration à l’agence TAP, que ces pluies n’auront pas de conséquences catastrophiques sur les fourrages, car les facteurs climatiques vont en s’améliorant. Les éventuels dégâts pourraient être limités en déplaçant les quantités récoltées. Le responsable au CRDA précise, néanmoins, que d’importants périmètres de fourrage non récoltés sont hors de danger (27 mille ha de surfaces totales emblavées pour la campagne 2018-2019).
Par ailleurs, les dernières pluies, souligne-t-il, auront un effet positif sur le rendement du blé et de l’orge (calibre de la graine), ainsi que sur les arbres fruitiers et les cultures irriguées.
Les quantités de pluies relevées le 13 mai 2019, par l’observatoire national de l’agriculture (site officiel), étaient de 25 mm à Béja, 14 mm à Téboursouk et Thibar, 13 mm à Mejez El Bab et 12 mm à Nefza.