Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Nourredine Taboubi, annonce que le programme économique et social de la centrale syndicale sera disponible sur une plateforme électronique au début du mois de juin 2019. Selon lui, ce programme reflète la vision de l’UGTT et ses priorités au cours de la prochaine période.
Ceci étant, soit Taboubi veut faire peur aux partis politiques, soit il confond théorie et pratique. Car, en réalité, ce qui compte c’est l’application d’un programme et/ou d’une promesse et non le programme lui-même. Autrement dit, deux préalables sont indispensables: la volonté et les hommes (et femmes).
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Il a fait cette annonce, vendredi 17 mai à Hammamet, en marge de l’ouverture du congrès ordinaire de la Fédération générale des banques et des établissements financiers.
Pour Taboubi, “il était inadmissible d’ignorer la situation économique actuelle, au regard de la régression du taux de croissance enregistrée lors du premier trimestre de cette année et à la faveur d’une totale focalisation sur les élections”.
Le syndicaliste estime que “la Tunisie a besoin de vraies solutions, dont l’adoption d’une formule capable d’intégrer l’économie informelle dans l’économie formelle, afin de ne pas stagner dans la phase de diagnostic”. Taboubi affirme aussi que “les difficultés économiques et financières en Tunisie sont attribuables au manque de liquidité financière et à la contrebande”.
Concernant le volet investissements étrangers, Nourredine Taboubi souligne que “les accusations dont l’UGTT a été la cible et celles qui font porter la responsabilité du départ des investisseurs étrangers de la Tunisie aux grèves des ouvriers sont infondées”. Car, dans le secteur bancaire par exemple, les négociations sociales se déroulent sans appel à la grève, ce qui n’a pas empêché le départ imminent de trois institutions financières internationales, dit-il. “Il s’agit surtout d’offrir un climat politique et d’affaires favorables à l’investissement”, a-t-il déclaré.
Il a dans ce sens mis l’accent sur la situation du secteur bancaire en Tunisie, notamment les problèmes rencontrés par les banques publiques, rappelant que l’UGTT avait réclamé depuis 2011 de procéder à un audit pour mettre au clair l’état réel de ces institutions, chose qui n’a pas été faite jusqu’à aujourd’hui.