La Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme (LTDH) a exprimé lundi son refus de toute violation des libertés individuelles, dénonçant à ce propos les descentes effectuées par la police dans les cafés ouverts le jour durant le mois de ramadan.
“Les forces de l’ordre ont terrorisé les personnes fréquentant ses lieux pour des raisons sans fondement”, estime la LTDH, considérant ces pratiques comme une violation criante de la liberté de culte et de croyance garantie par la Constitution.
Dans une déclaration rendue publique lundi, la LTDH a fait part de son soutien absolu avec les victimes de ces violations et les a appelé, dans ce sens, à poursuivre les auteurs de ces violations en justice.
La Ligue a pointé du doigt les descentes de police survenues dans plusieurs villes dont celles de Bouargoub (Gouvernorat de Nabeul) et d’El Mourouj (Gouvernorat de Ben Arous) ainsi que les gouvernorats de Sousse, Kairouan et Sfax. Des citoyens ont été conduits au poste de police à Sfax et des gérants de cafés ont été arrêtés dans le cadre de ces descentes.
La LTDH a appelé, à cet effet, le ministère de l’Intérieur à mettre un terme à ce genre d’agissement. Elle a, également, demandé à la Présidence de la République d’assumer ses responsabilités pour préserver les libertés, et notamment la liberté de croyance.
La Ligue a souligné que le rôle de l’Etat est de protéger les libertés individuelles et non de les violer sous aucun prétexte, qu’il soit de nature morale ou sécuritaire.
Elle a exhorté, à ce sujet, tous ceux qui sont concernés par les causes de la liberté de conscience, le droit à la différence et toutes les instances nationales et régionales de la société civile, à jouer pleinement leur rôle dans la préservation des droits fondamentaux des citoyens.