Une dizaine d’organisations et associations se disent profondément préoccupée par les fréquentes violations des libertés individuelles perpétrées, chaque année, par les autorités publiques avec le début du mois de Ramadan.
En effet, dans un communiqué commun publié vendredi 24 mai 2019, l’association “Vigilance pour la démocratie et l’Etat civique” assure que “les cafés et les restaurants ouverts pendant la journée sont envahis par les agents de l’ordre et leurs clients sont emmenés, parfois sous la menace, aux postes de police, à l’image de ce qui s’est passé récemment dans l’un des cafés de la ville de Sfax”, lit-on de même source.
Les signataires dudit communiqué sont l’association Beity, l’Association de défense des libertés individuelles, l’Association tunisienne des femmes démocrates, l’association des femmes tunisiennes pour la recherche et le développement, l’association tunisienne de défense des valeurs universitaires, l’association vigilance pour la démocratie et l’Etat civique, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, le comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie, le syndicat national des journalistes tunisiens et l’union générale des étudiants de Tunisie.
Elles dénoncent le comportement de l’agent de l’ordre qui a brandi son arme pour faire connaitre son identité et la position du porte parole officiel du ministère de l’intérieur qui a justifié l’attitude du policier et estimé que son arme était aussi un moyen pour l’identifier, soulignant que l’arme portée par le policier dans le but de protéger les citoyens et de défendre la loi ne peut devenir l’équivalent d’une pièce d’identité à exhiber devant le citoyen.
Elles ont exprimé leur entière solidarité avec tous ceux dont les droits individuels ont été violés dans les cafés et dans les endroits publics, rappelant aux autorités tunisiennes et principalement au ministère de l’intérieur l’obligation du respect des conventions internationales garantissant pour chaque individu ses libertés, sa liberté de pensée, de conscience et de croyance et le devoir de se conformer aux principes de la Constitution de janvier 2014, dont l’article 6 garantit la liberté de croyance et de conscience.