Des dégâts importants ont été enregistrés après les chutes de grêle et de pluies dans le gouvernorat de Jendouba, notamment dans les exploitations céréalières, de tomates et de betterave sucrière, dans les régions d’Al Azima, Souk Sabt, Brahmi et Tissawa.
Selon le commissaire régional au développement agricole (CRDA), Mohamed Aouadi, le CRDA a appelé, vendredi 24 mai 2019 dans un communiqué, toutes les personnes affectées dans ces zones à présenter des demandes aux services de la vulgarisation agricole, afin qu’ils puissent mener à bien les procédures nécessaires permettant de déterminer les indemnisations nécessaires, soulignant que le 14 juin prochain est la date butoir pour la réception des demandes
Pour sa part, le président de l’Association pour la réforme et le développement agricole, Hassan Laabidi, a qualifié de “très dangereux” les dommages causés aux producteurs de céréales, de tomates et de betterave sucrière dans les régions d’Al-Azima, Hinchir al-Alalich, Al Whabia et douar El Weslatia, d’autant plus que les agriculteurs gèrent de petites exploitations et la récolte constitue leur seule source de revenu.
Il a précisé que ces agriculteurs ne disposent pas des ressources propres à eux, sachant qu’ils s’approvisionnent en semences et plants par le recours aux chèques et ne parviennent pas dans plusieurs cas à honorer leurs engagements.
Le secrétaire général du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) à Jendouba, Taoufik Tissaoui, a appelé les services du ministère de l’Agriculture à dédommager comme il se doit les agriculteurs qui ont subi des dégâts. Les structures syndicales sont concernées, a-t-il ajouté, en plus des services du ministère de l’Agriculture et le reste des autorités, par la diffusion auprès des petits agriculteurs de la culture de la sécurité des cultures contre les catastrophes naturelles .
Tissaoui relève qu’il s’agit des mêmes régions ayant subi des dégâts dus aux inondations de l’automne 2018 et de l’hiver 2019, regrettant le non paiement des dommages que les autorités concernées avaient promises.
Pour sa part, Imed Jamazi, membre du bureau exécutif régional de l’UTAP à Bousalem, fait état de dégâts subis par les plantations à El Brahmi, Ezzaouiia, Douar Ouled Jemaa et autres en raison des chutes de grêle, en plus de l’accumulation des eaux vu les quantités de pluies enregistrées.
Il d’expliquera que les taux des eaux accumulés a atteint 80% dans certaines de ces régions alors que ce taux est de 100% dans les plantations de pastèques, de tomates et de melons, faisant remarquer que la plupart d’entre elles se transformeront en pâturages et appelant à indemniser les agriculteurs dans les meilleurs délais.
Le président de l’URAP à Jendouba, Omar Ghazouani, demande, à son tour, au ministère de l’Agriculture de faire entrer en vigueur le Fonds des catastrophes naturelles que le chef du gouvernement avait annoncé, d’autant que les premières estimations concernant les terres endommagées dépassent les 700 hectares.