Souvenez-vous l’été dernier…
Pour plusieurs d’entre nous, l’été 2018 ne fut pas synonyme de baignades insouciantes, de fêtes bruyantes, ou d’activités ludiques que les Tunisiens chérissent tant pendant cette période. Il rimait plutôt avec soucis et longues files d’attente en pharmacie pour récupérer, ou pas, une boîte de médicaments pour traiter l’hypertension, le diabète et même des petits bobos du quotidien.
Les origines du mal…
La Pharmacie centrale est une entreprise étatique (publique) qui jouit du monopole de l’importation des médicaments en Tunisie. Elle a donc la responsabilité d’approvisionner le pays en médicaments. C’est une entreprise qui est plutôt rentable ou au moins à l’équilibre mais qui souffre de la défaillance de ces clients que sont le CNAM et les hôpitaux.
Les hôpitaux ne paient pas la PCT simplement parce que la CNAM ne les paie pas. La CNAM elle-même fait défaut parce que les caisses de retraite (CNSS et CNRPS) retiennent les cotisations de l’assurance maladie pour payer les retraites… trêves de complexité ! En un mot : le système social tunisien s’effrite et nous en payons le prix de notre santé. Si les caisses de la Pharmacie centrale ne sont pas renflouées tout de suite, nous risquons dans les semaines à venir de connaître un autre été chaud pour notre santé !
Un été chaud ?
Si ces difficultés se prolongent, elles dégénéreront en crise et la Pharmacie centrale ne pourra plus assurer l’importation des médicaments. Cela aboutira à une catastrophe sanitaire et sociale qui achèvera ce qui reste du moral des Tunisiens et entamera sérieusement le crédit de notre pays.
Charge au gouvernement de prendre ses responsabilités et sauver la Pharmacie centrale pour sauver notre santé!