L’association tunisienne “Aswat Nissa” appelle le ministère de la Justice à répondre dans les délais aux demandes d’accès à l’information relative aux affaires de violence à l’égard des femmes de l’année 2018.
Deux demandes d’accès à l’information ont été adressées par l’association au département de la Justice, les 10 janvier et 11 avril 2019, afin de prendre connaissance des plaintes déposées depuis l’entrée en vigueur de la loi organique n° 2017-58 du 11 août 2017, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, a souligné l’association dans un communiqué publié vendredi. Le ministère ne dispose pas des statistiques nécessaires concernant ces plaintes, a encore précisé Aswat Nissa.
L’association indique que le ministère de la Justice n’a présenté, dans le cadre de sa réponse du 22 mai courant, que quelques statistiques relatives à des affaires de crimes de violence à l’encontre des femmes de l’année 2017, sans délivrer aucune information concernant les affaires de 2018.
La chargée du dossier de lutte contre la violence à l’égard des femmes et du programme de la consécration de l’égalité relevant du ministère de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées a confirmé l’enregistrement de plus de 40 mille affaires de violence à l’encontre de la femme et des enfants à travers tout le pays depuis l’entrée en vigueur de la loi organique n° 2017-58, jusqu’en décembre 2018, selon l’association.
Aswat Nissa rappelle que les statistiques de 2017 relatives aux affaires des crimes de violence à l’encontre des femmes, sont considérables avec l’enregistrement de 3 129 cas d’extrême violence, 429 cas de crimes sexuels et 3 245 cas de violence sexuelle.