Le Conseil d’Administration a tenu sa réunion périodique le 31 mai 2019 et a passé en revue les points inscrits à son ordre du jour. Il a analysé les évolutions récentes sur le plan économique, monétaire et financier, notamment les résultats récemment publiés se rapportant à la croissance économique dont le taux a atteint 1,1%, en glissement annuel, au premier trimestre de 2019 contre 2,7% au cours de le même période de l’année précédente et ce, en relation, principalement, avec la baisse de la valeur ajoutée dans les secteurs agricole et industriel contre une consolidation de l’activité des services notamment, le tourisme.
D’autre part, le Conseil a souligné la baisse du taux d’inflation au niveau de 6,9%, en glissement annuel, au cours du mois d’avril 2019 contre 7,1% le mois précédent, suite notamment à la baisse du rythme d’accroissement des prix des produits alimentaires (6,6% contre 7,5%).
Le conseil a passé en revue les dernières évolutions du secteur extérieur et a noté la baisse du déficit courant au cours des trois premiers mois de 2019 avant de connaitre un creusement, à fin avril, pour atteindre 4.505 MDT ou 3,9% du PIB contre 3,6% une année auparavant, sachant que son niveau en devises reste stable au cours de la même période, contrastant avec son creusement aussi bien en dinar qu’ en devises au cours de la même période des dernières années.
Ces évolutions reflètent, en partie, la contribution de la politique monétaire adoptée par la Banque centrale depuis l’année écoulée visant l’atténuation des déséquilibres intérieurs et extérieurs.
Pour leur part, les avoirs nets en devise ont accusé une baisse revenant à 13.050 MDT ou 74 jours d’importation contre 13.974 MDT ou 84 jours au terme de l’année 2018. Cette baisse est attribuable, principalement, aux remboursements au titre du service de la dette extérieure conjuguée au retard qu’ont connus certains tirages sur les financements extérieurs programmés.
Sur un autre plan, le Conseil a examiné l’évolution de l’activité du secteur bancaire et ses équilibres financiers, passant en revue les derniers indicateurs relatifs à la liquidité bancaire marquée, récemment, par la poursuite des pressions tout en soulignant que la Banque centrale continue à suivre de près la situation des banques vis-à-vis des normes prudentielles en la matière et ce, afin de préserver la stabilité du secteur dans son ensemble.
Après discussions et délibérations sur les points susmentionnés, le Conseil a souligné la nécessité de continuer à suivre de près l’évolution des indicateurs économiques, monétaires et financiers et a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la banque centrale (7,75% au 31/05/2019).