A l’instar des autres pays du monde, la Tunisie a célébré, mercredi 5 juin 2019, la Journée mondiale de l’environnement, placée cette année sous le thème ” La pollution de l’air “.
La pollution de l’air constitue une problématique environnementale qui touche aussi bien les individus et les communautés que les industries et les établissements, d’où le choix de ce thème, explique le ministère des Affaires locales et de l’Environnement, à l’occasion de cette Journée mondiale.
Le département appelle à la nécessité de conjuguer les efforts et de lancer des initiatives afin d’améliorer la qualité de l’air dans les villes et régions et d’améliorer les indicateurs environnementaux et de santé.
Dans ses efforts de lutte contre la pollution de l’air, le ministère a entrepris une série de mesures dont principalement une étude financée par le fonds pour l’environnement mondial qui permettra d’identifier les besoins technologiques afin de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
” Ces technologies qui seront mises en place prochainement permettront d’améliorer la qualité de l’air et de lutter contre les changements climatiques “, indique la même source.
Un plan national d’élimination progressive des hydrochlorofluorocarbones (HCFC) produits notamment par la filière du froid industriel a, également, été élaboré afin de réduire la pollution.
Ce plan ambitionne d’éliminer près de 1,3 million de tonnes équivalent CO2, à l’horizon 2030.
Le ministère a également entrepris une série de démarches consistant à mettre en place un fonds de lutte contre la pollution destiné à apporter un appui logistique aux unités industrielles afin d’éliminer les substances appauvrissant la couche d’ozone.
Ainsi, 1 026 tonnes équivalent CFC ont été éliminées, soit 5 millions de tonnes eq-CO2.
La Tunisie aspire à atteindre une production de 30% d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2030 et à améliorer l’efficacité énergétique notamment dans les secteurs du transport et du bâtiment.
Sur le plan législatif, plusieurs décrets gouvernementaux visant à améliorer la qualité de l’air dans notre pays ont été adoptés en 2018, note le ministère.
Il s’agit notamment du décret n°2018-447 du 18 mai 2018 fixant les valeurs limites et les seuils d’alerte de la qualité de l’air ambiant et du décret n°2018-448 du 18 mai 2018 fixant le mode de fonctionnement du réseau national de surveillance de la qualité de l’air, les modalités de connexion à ce réseau et son utilisation.
L’OMS estime à environ 7 millions le nombre de personnes qui meurent chaque année à cause de l’exposition aux particules fines contenues dans l’air pollué. Ces particules pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire, ce qui cause des affections comme les accidents vasculaires cérébraux, les cardiopathies, les cancers du poumon, les broncho-pneumopathies chroniques obstructives et les infections respiratoires, notamment la pneumonie.
Plus de 90% des décès dus à la pollution de l’air se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, principalement en Asie et en Afrique, suivis des pays à revenu faible ou intermédiaire des Régions de la Méditerranée orientale, de l’Europe et des Amériques, selon les estimations de l’OMS en 2018.