Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et l’Union nationale des journalistes marocains appellent les journalistes tunisiens et marocains à la retenue, à faire prévaloir les nobles règles du professionnalisme qui exigent l’impartialité et le respect des relations fraternelles entre les deux peuples frères, après les “surenchères médiatiques dangereuses sur certaines tribunes par des journalistes et activistes du réseau social en Tunisie et au Maroc”, suite à la décision de la CAF de faire rejouer la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique entre l’Espérance Sportive de Tunis et le Wydad Casablanca.
Dans une déclaration commune signée par Néji Bghouri et Abdallah al-Bakali et rendue publique vendredi 7 juin 2019, les deux syndicats expriment leur désapprobation “de toute tentative de politiser un match de football régulier entre deux clubs sportifs prestigieux des deux pays frères”.
Les deux syndicats mettent en garde “contre l’extrême gravité des tentatives de porter des accusations réciproques gratuites et d’invective de part et d’autre”.
D’autre part, les deux syndicats demandent aux médias des deux pays à œuvrer pour contrecarrer “ces déviations, comme le requiert la déontologie du journalisme et l’histoire et les relations communes de fraternité, d’unité et de solidarité entre les deux peuples”.
Le bureau exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a décidé, mercredi 6 juin 2019, de faire rejouer la finale de la Ligue africaine des champions opposant l’Espérance au WA Casablanca dans un stade neutre après la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, rappelle-t-on. La CAF justifie sa décision par l’absence de conditions de jeu et de sécurité pour le déroulement normal de la rencontre.
Le bureau exécutif a également décidé d’obliger l’Espérance ST à remettre le trophée et les médailles à la CAF, tout en confirmant le résultat du match aller au Maroc, qui s’était soldé par un résultat nul (1-1).
La finale retour, disputée le 31 mai à Radès, avait été arrêtée à l’heure de jeu après le refus du Wydad Casablanca de rejouer, au terme de plus de 90 minutes de palabres, avant le recours à la VAR (en panne) pour vérifier le but d’égalisation du club marocain, après avoir été mené au score 1 à 0.