Une Première réunion de consultation internationale, les 10 et 11 juin 2019 à Tunis, se tiendra autour de la protection effective des sites du patrimoine culturel subaquatique sur les Bancs de Skerki qui constituent une importante zone archéologique dans les eaux internationales entre la Tunisie, la Sicile et la Sardaigne (Italie).
Les bancs qui se trouvent à plus de 200 mètres de profondeur et s’étendent sur plus que 700 km2 se situent au croisement de routes commerciales anciennes et modernes dans la Méditerranée. Ils recèlent des vestiges archéologiques d’une valeur historique, artistique et culturelle exceptionnelle, dont 5 épaves romaines datant de la période allant du 1er siècle avant J.-C au 4e siècle après J.-C.
Pendant la 2ème Guerre mondiale, en décembre 1942, les Bancs de Skerki ont été le théâtre de grandes batailles navales.
La Tunisie, en tant qu’Etat coordonnateur de ce processus international, accueillera sur deux jours la première réunion technique de ce processus de consultation internationale, afin d’établir collectivement la meilleure manière d’assurer la protection effective de ce site du patrimoine culturel subaquatique.
La Rencontre se tiendra sous la supervision du ministère des Affaires culturelles, de la Commission nationale de l’éducation et de la Culture, du Comité permanent de la Tunisie et de l’Unesco et du secrétariat général de la Convention de l’Unesco de 2001.
Afin d’assurer la protection du patrimoine culturel subaquatique dans les eaux internationales, la Convention de l’Unesco de 2001 prévoit un système de coopération internationale inédit en haute mer.
Plusieurs pays participent à cette rencontre, à savoir l’Algérie, l’Egypte, l’Espagne, la France, l’Italie et le Maroc.
L’Italie, qui avait notifié à l’Unesco de la présence des bancs de Skerki, joue le rôle de chef de file dans la protection du patrimoine culturel. Elle a été le premier pays à activer la procédure de coopération internationale prévue par la Convention de l’Unesco de 2001 pour la protection du patrimoine culturel subaquatique.
Pour rappel, la Délégation permanente de la Tunisie auprès de l’Unesco avait organisé le 6 février 2019 dans ses locaux à Paris, une réunion avec les Ambassadeurs et représentants des pays méditerranéens afin de marquer le lancement du mécanisme de coopération internationale établi par la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, en vue de la protection du patrimoine culturel submergé se situant sur les Bancs de Skerki qui font partie du plateau continental tunisien.
Selon le site de l’Unesco, “cette réunion de consultation, organisée conjointement avec le Secrétariat de la Convention de 2001 de l’UNESCO, permettra de discuter collectivement des mesures à entreprendre pour protéger ce site et établir des bonnes pratiques pour la gestion de tels sites submergés, organisant alors une coopération internationale sans précédent dans les eaux internationales”.
Au programme, des interventions axées entre autres, sur le statut juridique des Bancs de Skerki à la lumière du droit de la mer et la Convention de 2001 de l’Unesco sur la protection du patrimoine culturel subaquatique.
Il y aura aussi trois tables rondes dont la première sur les Bancs de Skerki: Etats de la question des connaissances culturelles et naturelles, la juridiction internationale et la disposition nationale.
La seconde abordera les mesures opérationnelles et légales de la protection du patrimoine culturel subaquatique et le dispositif de la coopération internationale des Etats partis à la Convention de 2001 de l’Unesco.
La journée du 11 juin verra l’organisation d’une table ronde sur les Considérations de l’élaboration d’un programme de recherches archéologiques subaquatiques aux bancs de Skerki et la demande de l’assistance internationale -Réflexions sur les actions futures.
La rencontre sera clôturée par une lecture des recommandations des différents pays partenaires soient annoncées.
Seront notamment présents les ministres des Affaires culturelles et de l’Education, l’ambassadeur délégué Permanent de la Tunisie auprès de l’Unesco, le directeur général de l’Institut national du patrimoine (INP), le secrétaire général de la Commission nationale de l’Unesco, le secrétaire de la Convention de l’Unesco de 2001.
Le programme culturel prévoit une visite du musée de Bardo (Les trésors de Mahdia) et une autre des ports puniques de Carthage.