Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé sa confiance quant à la capacité de la diplomatie tunisienne à jouer son rôle au Conseil de sécurité avec toute responsabilité et sagesse de par son approche modérée et sa vision de consensus, notamment dans les régions arabe et africaine.
Lors de son entretien avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, en visite de travail à New York du 7 au 10 juin, Guterres a présenté ses félicitations à la Tunisie “pour le consensus international qu’elle a recueilli à l’occasion de sa candidature à un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2020-2021, avec 191 voix sur 193”, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Pour sa part, Jhinaoui a passé en revue les priorités de la Tunisie durant son mandat de membre du Conseil de sécurité (2020-2021), soulignant qu’elle était prête à contribuer sérieusement à renforcer le dialogue au sein du Conseil de sécurité et à rapprocher les points de vue, afin de contribuer à faire progresser les processus de règlement de plusieurs questions à l’ordre du jour du conseil.
Selon le communiqué, l’entretien a été une occasion pour les deux partis de réaffirmer leur satisfaction du niveau de coopération entre la Tunisie et les Nations Unies. Les discussions ont également porté sur les moyens de de soutien des Nations unies du processus politique et de développement en Tunisie, en particulier dans la perspective des élections législatives et présidentielle que le pays se prépare à organiser en 2019.
Les deux parties ont échangé d’autre part leurs points de vue sur un certain nombre de questions d’actualité régionales et internationales, en particulier l’évolution de la situation en Libye.
Antonio Guterres a exprimé sa profonde gratitude pour les efforts déployés par la Tunisie pour soutenir un règlement politique de la crise dans ce pays.
Le ministre des affaires étrangères s’est entretenu par ailleurs réuni lundi avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Koweït, Sabah Al-Khalid Al-Hamad Al-Sabah, qui a exprimé sa “confiance dans la capacité de la diplomatie tunisienne à jouer son rôle au sein du conseil de sécurité, dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, avec responsabilité et compétence”.
Il a également réaffirmé la disposition du Koweït, grâce à son expérience acquise au cours de son mandat de membre non permanent du Conseil pour la période 2018-2019, d’intensifier sa coordination et ses consultations politiques avec la Tunisie sur toutes les questions à l’ordre du jour du Conseil.
Les deux ministres ont procédé à un échange de vues sur des questions d’actualité régionales et internationales, notamment la situation dans la région arabe et les moyens de faire progresser la procédure de règlement des différends pour un certain nombre de crises dans la région, notamment la situation en Libye.
L’entretien a également été l’occasion de discuter des moyens de renforcer les relations de coopération privilégiées entre les deux pays. Il a été convenu de tenir la quatrième session du Comité mixte tuniso-koweïtien au cours du quatrième trimestre de 2019.
Le ministre des Affaires étrangères a également rencontré le représentant permanent de la Tunisie auprès de l’ONU, le représentant permanent de la France à l’ONU, François Dulter, qui a confirmé la volonté de son pays à travailler aux côtés de la Tunisie “afin de soutenir l’unité du Conseil de sécurité et de rapprocher les points de vue afin d’œuvrer à faire avancer le processus de règlement d’un certain nombre de problèmes régionaux et internationaux actuels”.
Jhinaoui s’est entretenu au siège de la Mission permanente de la Tunisie à New York également avec Jonathan Cohen, chargé d’affaires de la Mission des Etats-Unis à New York, qui a affirmé que son pays était prêt à œuvrer avec la Tunisie pour servir la cause de la paix et de la sécurité dans le monde.
Le ministre des Affaires étrangères a informé le diplomate américain des priorités de la Tunisie lors de son accession au Conseil de sécurité.
L’entretien a également été l’occasion d’un échange de vues sur “diverses questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye. Les deux parties sont convenues de la nécessité d’accélérer le règlement pacifique et politique de la crise dans ce pays”.