La première édition du Congrès International de Musicologie intitulée “Rives euro-méditerranéennes et parcours musicologiques comparés” a démarré, jeudi, ses travaux en présence du ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine Abidine, et de plusieurs chercheurs en musicologie venant de la Tunisie, de la France, de l’Italie et du Liban.
Organisé au Palais de Ksar Said, le colloque se déroule durant trois jours (13,14 et 15 juin 2019) sous l’égide du ministère des affaires culturelles et du Centre de Tunis pour les politiques culturelles.
Cette première édition aborde une réflexion autour l’acte musical selon plusieurs axes “l’humain au centre des échanges musicologiques”, “recherche musicologique et partenariats euro-méditerranéens”, “Orientalisme et apport de la pensée esthétique de la rive sud” ou encore “Musique, soufisme et spiritualités méditerranéennes”.
Avec l’ambition de créer un espace d’échange et de rencontres scientifiques entre les deux rives, cet événement prévoit plus d’une vingtaine d’interventions scientifiques seront présentées durant ces trois jours par des chercheurs tunisiens, libanais, français et italiens.
Dans son mot d’ouverture, le ministre des affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine a mis l’accent sur la diversité musicale en Tunisie en soulignant le rôle pionnier de plusieurs compositeurs et chercheurs tunisiens dans le développement de la musique.
Dans ce même contexte, le ministre a rappelé l’apport des instituts supérieurs de musique dans la transmission des connaissances ainsi que dans l’encadrement et l’accompagnement des jeunes artistes dans la concrétisation de leurs recherches et leurs projets créatifs.
“Les congrès internationaux sont une occasion pour échanger les expériences, s’ouvrir sur d’autres cultures et faire connaitre la musique tunisienne”, a-t-il encore ajouté.
La coordinatrice scientifique, Fériel Bouhdiba a, dans son allocution, fait savoir que le colloque a pour objectif de créer des passerelles entre les deux rives dans le domaine de la musicologie et d’établir des partenariats institutionnels entre le nord et le sud de la Méditerranée.
De son côté, le musicologue Mahmoud Ktat a passé en revue les recherches élaborées par les étudiants et chercheurs en musicologie des instituts supérieurs de musique de Tunis, Sousse, Sfax, Gabès et Le Kef incluant des recherches sous forme d’enregistrement audio-visuel.
Le vice-recteur aux affaires académiques et à la recherche à l’Université Libanaise “Antonine”, Nidaa Abou Mrad a présenté le dernier numéro de la Revue des Traditions Musicales publiée par l’université libanaise consacrée à la musicologie dans les pays francophones du Maghreb.
Accompagné par Kudsi Erguner au ney, le violoniste et professeur libanais Nidaa Abou Mrad a joué le plus ancien morceau de musique du monde “mélodie d’Ugarit” datant de plus de 2500 avant J.-C.