L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a organisé, samedi 15 juin 2019 à Béja, un meeting en présence des représentants de la société civile de la région, suivie d’une marche, dans le cadre d’une “journée régionale de colère, pour un développement juste et durable, et pour relancer les projets bloqués dans le gouvernorat de Béja”.
A cette occasion, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Bouali Mbarki, a indiqué qu’un Conseil ministériel sur le développement au gouvernorat de Béja sera tenu au terme du mois de juin.
Il a indiqué que “cette journée de colère est un message clair au gouvernement”, dont l’organisation intervient en réponse à la déficience du processus de développement et à la détérioration de la situation dans la région, malgré les richesses de la région qui constitue un pôle agricole et industriel, négligé”.
Mbarki a, dans ce sens, déclaré que le prochain mouvement de protestation sera annoncé suite aux résultats du prochain Conseil ministériel, exprimant la solidarité de l’UGTT avec les agriculteurs de la région du nord-ouest, après les derniers incendies qui ont ravagé des hectares de champs de blé.
Pour sa part, le président de l’Union régionale du travail (URT), Abdelhamid Cherif, a indiqué que les revendications de la région concernent principalement le parachèvement du projet “Jinene Madjerda”, ainsi que la promotion des services de santé, et d’éducation dans l’ensemble des délégations du gouvernorat, outre des revendications relatives à l’investissement dans la région.
Pour sa part, Rafik Ghanmi, membre du parti Courant populaire, a appelé à adopter le principe de discrimination positive en faveur du gouvernorat de Béja qui “n’a pas profité des efforts de développement ni avant ni après la révolution”, a-t-il estimé.
A noter que des représentants d’organisations nationales, des membres de la société civile de Béja, des députés du parlement, ainsi que 12 maires de la région, ont appelé lors d’un colloque tenu le 23 mai 2019 sur le thème “Quel modèle de développement pour la région de Béja-Jinene Madjreda comme référence”, à décréter la journée du 15 juin 2019 “journée de colère et de protestation” contre la situation du développement dans la région, au cas où l’étude de faisabilité sur le projet Jinene Madjereda resterait bloquée.