Le violoniste tunisien de renommée Zied Zouari a déclaré en exclusivité à l’agence Tap que son spectacle “Electro Btaihi” affichera sa présence sur la scène de la l’amphithéâtre romain de Carthage dans la soirée du 23 juillet prochain dans le cadre de la 55ème édition du Festival international de Carthage (FIC) dont la date n’est pas encore annoncée.
L’invité d’honneur de la soirée, a-t-il mentionné, est le percussionniste et batteur franco-arménien Julien Tekeyan, considéré comme l’un des meilleurs batteurs percussionnistes de sa génération en France de par son ouverture aux musiques du monde, son approche de la polyrythmie ainsi que son usage des machines et des percussions électroniques.
Accompagné d’un quator à cordes, Zied Zouari aux arènes (direction, violon et alto) sera entouré par ses compagnons de route le guitariste Ghassen Fendri et le beatboxer Imed Hamdi alias Twinlo. Sans oublier les neuf chanteurs et musiciens de différentes régions de Tunisie (Zaghouan, Médenine, Bouzaiane, Testour, Kasserine, Mateur, Sidi Bouzid, Gabes) dans ce projet musical, à mi-chemin entre les musiques traditionnelles tunisiennes, les musiques du monde et les musiques underground.
Ce projet groove, ayant fait d’ailleurs l’ouverture le 28 septembre 2018 de la cinquième édition des Journées Musicales de Carthage (JMC), est né du besoin d’explorer de nouvelles sonorités pour la tradition orale en Tunisie.
L’artiste Zied Zouari développe un langage contemporain véhiculé par un désir ardent de mettre les rythmes tunisiens au service de la polyrythmie indienne ou du Jazz. Un projet au goût du jour où chants ancestraux et musiques actuelles se croisent sans limites et affichent une complicité rare.
Du chant berbère au stambâli, de la musique de l’Atlas du nord-ouest aux airs du désert tunisien, de la musique confrérique de Zaghouan au mâlûf citadin de Tunis, l’artiste multiplie les sources d’inspiration et mise sur les musiques traditionnelles du fin fond, tout en gardant la dimension contemporaine de départ qui vise la création d’un nouveau répertoire axé sur la musique électronique avec un référencement omniprésent au Jazz et au Hip Hop.
Né au sein de l’association l’Art Rue à la médina de Tunis suite à une résidence artistique en novembre 2016, “Electro Btaihi” s’inscrit dans la continuité des activités artistiques de Zied Zouari comme violoniste et compositeur travaillant sur les possibles passerelles entre les cultures arabes et occidentales, dans une musique bercée entre le Beatbox et les rythmes locaux, entre la musique underground et le Mâlûf. C’est aussi une forme de conciliation avec un riche héritage ancestral, souvent sous l’ombre.
Le concert de sortie de résidence du 3 décembre 2016 a été considéré comme un franc succès qui a donné naissance à une dizaine de concerts en 2017 et 2018, partout en Tunisie (JMC, HORS LITS, AGORA, ISTIKHBAR FESTIVAL…).
En 2018, Zied Zouari est élu artiste en résidence par le comité de l’Art Rue. Il s’est engagé dès lors, dans un nouveau travail de création durant tout le mois de Septembre 2018 en invitant des artistes confirmés des régions intérieures de Tunisie. L’idée étant de mettre son savoir-faire au service de l’identité culturelle locale de chaque région.
Le jeune Zied Zouari a publié sur son compte facebook l’heureux évènement :
Zied Zouari : Parcours d’un artiste hors-pair
Docteur en musique et musicologie (Sorbonne – Paris 4) et titulaire d’un DEM en Jazz et musiques improvisées et du diplôme didier Lockwood CMDL, Zied Zouari a été le directeur musical de l’Opéra Kalila wa Dimna, création originale du festival d’Aix en Provence (2016). En 2015, il remporte le prix “meilleur interprète” au festival des journées musicales de Carthage (JMC) pour la présentation de son concert en solo.
Considéré une grande référence dans le langage violonistique arabe contemporain en développant une approche fusionnelle qui trace ses diverses influences allant de la musique afro-arabe et indienne à la musique classique et Jazz.
Grâce son expérience scénique et à sa double culture, Zied Zouari est devenu le spécialiste du mélange des genres avec un subtil penchant en s’appuyant sur la dimension “musiques du monde” vers une remise au goût du jour de ce répertoire bédouin délaissé.
Né en Tunisie en 1983 dans une famille de musiciens, Zied Zouari commence à jouer au violon à l’âge de sept ans. Il obtient le premier prix des enfants interprètes à Tunis en 1996 et la médaille d’or du festival des jeunes artistes créateurs au Kram (Tunisie) en 1997. Il représente la Tunisie à la première rencontre des jeunes musiciens arabes à Dubaï où il obtient la médaille d’or (1998).
Il commence sa carrière professionnelle avec le chanteur libanais ” Wadi SAFI ” en 1999. Armé d’une solide formation, il débarque à Paris depuis 2006 où il côtoie des musiciens de tous horizons, joue avec de grandes renommée tels que Nassir Shemma, Sylvain Luc, Daniel Mille, Bojan Z, Manu Théron, Khaled, Thione Seck, Mathias Duplessy, Emel Mathlouthi où il rencontre Imed Alibi. Avec ce dernier, il coproduit, compose et arrange l’album “Safar” en collaboration avec
Justin Adam’s. Zied joue en solo à Carthage, à l’institut du monde arabe (IMA), au Zénith, au théâtre des champs Elysées, au théâtre de la ville de Paris.
L’intermède musical “Zi-Tun” est la toute dernière improvisation avec le compositeur et pianiste Mohamed Ali Kammoun avec qui il a partagé des moments de pure complicité au spectacle des “24 parfums” et à la troisième édition des Pianissimes Got Talent 2019.
Si son champ de prédilection est la musique arabo-orientale, Zied s’imprègne intensément du Jazz, de l’électro et du rock. Il est sur la voie de former une référence dans le langage violonistique arabe contemporain en développant une approche fusionnelle qui trace ses diverses influences allant de la musique afro-arabe et indou- turque à la musique classique, Jazz et musiques du monde.
Devenu le spécialiste du mélange des genres, il tourne actuellement avec son nouvel album ” Maqâm Roads ” produit en France en 2017. Ce projet est une invitation au voyage vers un univers atypique d’un violoniste hors pair.