“Le secteur du transport souffre d’une crise structurelle, son sauvetage passe obligatoirement par une restructuration économique et sociale, et ne doit en aucun cas faire l’objet de dialogues nationaux, simple matière à des débats médiatiques”. C’est ce qu’a déclaré, mercredi 19 juin, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), en marge de l’ouverture des travaux de la réunion ordinaire de la Fédération générale du transport.
A cette occasion, Taboubi a rappelé que “le secteur du transport joue un rôle économique et social important”, mais il est la cible de calomnies colportées par les magnats qui souhaitent, à travers la propagande médiatique, créer un climat hostile au secteur public afin d’accélérer son bradage.
Il a annoncé que l’UGTT tiendra, prochainement, une réunion avec plusieurs experts pour finaliser son programme économique et social, qui constituera un “contrat social” qui sera ensuite soumis pour adoption à la Commission administrative nationale vers la fin du mois de juin.
S’agissant des négociations sociales, Taboubi a souligné qu’un accord a été conclu avec le Chef du Gouvernement pour la tenue d’un troisième round de négociations sociales au cours du mois de juillet portant sur les secteurs qui ont fait l’objet de négociations spécifiques, à savoir les enseignants universitaires, les médecins de la santé publique et les ingénieurs.
Par ailleurs, Taboubi a réitéré l’opposition de l’UGTT à la révision de la loi électorale, indiquant à ce propos que la Centrale syndicale refuse cet amendement “pour des considérations politiques et éthiques”, soulignant que la modification de cette loi a été effectuée suite à la publication des résultats d’un sondage d’opinions, ajoutant que cette révision profite à ceux qui veulent retarder les élections et ceux qui œuvrent à exclure certaines parties”.
Il a noté que cette loi électorale comporte plusieurs lacunes et qu’il était plus judicieux d’accélérer la création de la Cour constitutionnelle, rappelant que l’UGTT avait appelé à maintes reprises à demeurer vigilant face au dossier des associations dont le nombre est passé de 8 mille associations en 2010 à 23 mille actuellement à travers le contrôle de leurs financements et de leurs dépenses.
Evoquant le paysage médiatique, Taboubi a indiqué que plusieurs chaînes télévisées et des médias font preuve de partialité et servent les intérêts de certaines parties influentes.