Grâce à son positionnement géographique au carrefour de la Méditerranée, son capital humain hautement qualifié et sa législation qui continue à se développer, la Tunisie peut devenir un hub industriel et technologique important, espère Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME.
Participant aux travaux de la séance plénière sur l’actuel succès de la Tunisie: Concevoir l’opportunité organisée dans le cadre du forum Investir en Tunisie 2019 qui se tient les 20 et 21 juin à Tunis, le ministre a souligné que la Tunisie est un pays dont l’économie est diversifiée et où les avantages et les incitations à l’investissement sont multiples.
” Il ne faut pas se fier aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux ou sur l’internet en général, la réalité est toute autre et il existe un climat favorable à l’investissement en Tunisie dans tous les secteurs d’activités “, a-t-il souligné.
Le ministre a ajouté qu’il existe, aujourd’hui, une nouvelle loi sur l’investissement et une législation qui encourage à investir en Tunisie, outre la réduction des coûts et la main d’oeuvre hautement qualifiée.
Feriani a indiqué que les huit dernières années n’ont pas été faciles pour la Tunisie qui a confronté plusieurs défis.
” La sécurité est devenue une priorité pour laquelle nous avons alloué cette année 15% du budget de l’Etat “, a-t-il signalé, faisant observer que sans sécurité et sans confiance on ne peut pas avoir d’investissements.
Il a affirmé que des efforts sont entrepris actuellement pour réduire la bureaucratie, simplifier les procédures et accélérer le rythme de réalisation des projets, tout en mettant l’accent sur l’importance des industries manufacturières qui représentent 17% de l’économie tunisienne et 90% des exportations.
Feriani a indiqué que la Tunisie œuvre à la promotion des investissements, des exportations et la création d’emplois pour réaliser le développement socioéconomique, soulignant la nécessité de d’encourager l’entrepreneuriat, digitaliser l’économie et promouvoir les énergies renouvelables.
Intervenant à cette occasion, Jeroen Deen, Vice-Président ECI BU/Directeur Général Yazaki Tunisia et Paris a indiqué que son entreprise compte renforcer ses activités en Tunisie notamment dans les régions de Bizerte et de Gafsa pour créer de nouveaux emplois et contribuer au développement local de ces régions.
Le responsable a fait savoir que son entreprise emploie actuellement 2000 personnes en Tunisie estimant que c’est un pays qui offre beaucoup de privilèges et d’opportunités.
Pour sa part, Alya Hedda, Directrice Générale, Opalia Pharma Recordati a fait savoir que le capital humain en Tunisie permet un développement très important des activités.
” L’excellente formation des compétences tunisiennes, l’ouverture d’esprit et la situation géographique de la Tunisie ouverte sur l’Europe, l’Afrique et l’Orient sont de fortes raisons qui encouragent à investir en Tunisie “, a-t-elle dit.
De son côté, Maddisson Abboud, directrice associée à la Chambre américaine de commerce, a souligné que la Tunisie est un pays qui a de bonnes relations de voisinage de nature à lui faciliter l’accès aux différents marchés européen, africain et asiatique.
“C’est aussi un pays où la main d’œuvre est qualifiée et il est possible d’investir dans tous les secteurs d’activités “, a-t-elle indiqué, précisant que de nombreuses entreprises américaines implantées en Tunisie ont réalisé beaucoup de projets.
Selon l’intervenante, la nouvelle loi sur l’investissements constitue un acquis et encourage à investir en Tunisie.
Climence. chef de division entreprises, Département Pays du voisinage de l’UE-BEI, a indiqué que les investisseurs étrangers qui travaillent ou ont travaillé en Tunisie estiment que le climat d’investissement y est favorable et certains parlent même d’un véritable paradis.
D’autres success stories ont été présentées lors des travaux du forum investir en Tunisie.
Dans l’ensemble, les investisseurs étrangers qui participent à cet événement se disent satisfaits, voire réjouis, de leur implantation en Tunisie et pensent même développer leurs activités, appelant toutefois à faciliter et à simplifier certaines procédures administratives.
En revanche, les investisseurs tunisiens aspirent à l’internationalisation de leurs activités et appellent à améliorer le cadre législatif pour pouvoir réussir ce challenge.