La Tunisie accorde un intérêt croissant à la diplomatie culturelle, convaincue qu’elle est de la nécessité de promouvoir l’image du pays et mettre en valeur ses spécificités culturelles et civilisationnelles. C’est ce qu’ont souligné, samedi 22 juin, les ministres des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, et des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, qui s’exprimaient lors d’un séminaire sur la “Diplomatie culturelle”, organisé par l’Association tunisienne des anciens ambassadeurs et consuls généraux au Centre international de Tunis pour les politiques culturelles, sis au Palais des lettres et des arts “Ksar Said”.
Dans son allocution, Khemaies Jhinaoui a annoncé que son département entamera en juillet prochain la mise en place effective de l’Académie diplomatique, précisant que le renforcement de la diplomatie culturelle doit obéir à un plan d’action clair incluant la formation en plus de lui accorder un budget spécifique.
Tout en affirmant que la diplomatie culturelle fait partie des tâches des ambassades tunisiennes à l’étranger, Jhinaoui reconnaît que l’action culturelle dans les ambassades n’est pas structurée affirmant que la culture doit devenir un moyen de développement et de création d’une valeur ajoutée.
De son côté, le ministre des Affaires culturelles a mis l’accent sur l’importance des initiatives regroupant les institutions publiques et la société civile en vue de promouvoir l’image de la Tunisie à l’étranger.
“Nous ne pouvons pas parler de diplomatie culturelle sans parler de la place de la culture au sein de l’Etat”, a-t-il souligné, énumérant, dans ce contexte, plusieurs programmes culturels illustrant l’intérêt de l’Etat pour la consécration du droit à la culture et la création.
Le président de l’Association tunisienne des anciens ambassadeurs et consuls généraux, Tahar Sioud, a assuré que la diplomatie culturelle est une “force tranquille” mettant en valeur la Tunisie, son identité et sa spécificité culturelle.
Il notera à ce sujet que la notion de diplomatie culturelle était peu répandue, expliquant que la diplomatie de l’Etat se focalisait sur les domaines politique, sécuritaire, sociale, économique et médiatique.
Dans son intervention autour du même sujet, l’ancien ministre des Affaires culturelles, Salah Bakkari, a passé en revue le contexte historique de l’apparition de la diplomatie culturelle et son rôle dans la mise en valeur de la culture nationale d’un pays.
Il a appelé, à cet égard, à utiliser les outils de communication moderne en vue d’une diplomatie culturelle plus efficace.