Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, dans son intervention au “Sommet des deux rives” à Marseille, a souligné la nécessité d’être à l’écoute des préoccupations des jeunes et de trouver des solutions à la question de la migration en dehors d’un cadre légal.
“Il faut trouver une solution à la migration irrégulière, et ce dans le cadre d’une approche multidimensionnelle”, a-t-il précisé.
Faciliter le déplacement des personnes dans l’espace méditerranéen demeure une question d’une importance capitale qui exige une vision commune sur la migration, a-t-il dit.
“La migration est un vecteur de développement économique et de rapprochement culturel entre les peuples”, estime-t-il.
Jhinaoui s’est, par ailleurs, félicité de la tenue du Sommet des deux rives, “une initiative qui est de nature à consolider les efforts des pays du pourtour méditerranéen visant à réaliser la complémentarité et l’intégration économique et culturelle.
Au cours de son intervention, Jhinaoui a insisté aussi sur le rôle majeur que la société civile à jouer dans l’enrichissement des travaux de ce Sommet, à travers la présentation de plusieurs idées de projets visant l’amélioration de l’employabilité des jeunes et l’élargissement du champ de la coopération entre les pays méditerranéens dans différents domaines.
Il faut trouver les investissements nécessaires afin de concrétiser ces idées, a-t-il dit. Jhinaoui a, dans ce sens, souligné la pertinence des recommandations soumises aux travaux du Sommet des deux rives, contenues dans la Déclaration des Cent. Celle-ci est issue de l’Assemblée des Cent qui s’est déroulée les 11 et 12 juin à Tunis et a réuni 100 personnalités (10 de chaque pays du pourtour méditerranéen) connues pour leur compétence, leur expérience et leur engagement pour la Méditerranée.
Le Sommet des deux rives de la Méditerranée se tient à Marseille a réuni des représentants de la société civile des dix pays du pourtour méditerranéen, à savoir les cinq Etats de la rive nord (Italie, Malte, France, Espagne et Portugal) et les cinq Etats de la rive sud (Tunisie, Algérie, Maroc, Libye et Mauritanie), dans le cadre du dialogue 5+5.
Ce dialogue 5+5 vise à apporter des réponses aux défis auxquels la région de la méditerranée fait face et à créer une nouvelle dynamique d’échange et d’inclusion entre le Nord et le Sud, basée sur une démarche pragmatique soutenant une nouvelle forme de coopération qui respecte les spécificités des deux rives.
En marge de sa participation à ce Sommet, le ministre des Affaires étrangères a eu, dimanche 23 courant, des entretiens avec ses homologues français, italien et espagnol. Il a également rencontré le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe, Taieb Baccouche, le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, Nasser Kamel, et le directeur général de la Commission européenne chargé du Voisinage et des Négociations d’élargissement, Christian Danielsson.