L’Union nationale des corps de la douane tunisienne a observé, mardi, un sit-in devant le siège de la présidence du gouvernement à la Kasabah, pour protester contre la non-satisfaction des revendications réclamées par ce corps depuis des années, notamment la révision de l’âge de la retraite et la publication le texte d’application du nouveau code de la douane.
Elle a également, réclamé la modernisation des lois, des statuts de la corporation et des procédures d’élection du Conseil supérieur de la magistrature de manière à garantir son indépendance, a constaté un journaliste de TAP.
” Les revendications des agents douaniers concernent, aussi, la révision des critères d’octroi de la prime financière relative à l’établissement des procès verbaux et aux heures supplémentaires du travail. Il s’agit notamment de la révision du texte relatif aux critères de promotion”, a expliqué le président de l’Union, Nader Barhoumi, dans une déclaration à l’agence TAP.
De son côté, le vice président de l’Union Mounir Ben Saad, a qualifié la situation à la douane tunisienne de ” catastrophique “, dans la mesure où aucune réforme n’a été engagée, malgré les promesses lancées depuis huit ans.
Le syndicaliste, a souligné l’impératif de réviser les critères d’octroi de primes spécifiques à l’établissement des procès-verbaux. ” Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas encore mis à jour la rémunération des heures supplémentaires (datant de 1981)”. Celles-ci sont rémunérées à hauteur de 1050 millimes/l’heure du jour, et de 1300 millimes/heure de nuit, alors que la prime de logement se limite à 10 dinars, a-t-il dit.
Quant au syndicaliste Zakariya Ben Tibcha, il a fait savoir que les revendications de l’Union ” ont été ignorées aussi bien par la Direction générale de la douane, que par le ministère de Finances, au moment où les agents douaniers font face à plusieurs difficultés et sont menacés, notamment lors des opérations de lutte contre la contrebande “.
Le secrétaire général de l’Union, Khaled Oueslati, a pour sa part, pointé du doigt le statut de la douane, dont la date d’adoption remonte à 1996, estimant qu’il consacre des cas de conflit d’intérêts, d’où la nécessité de l’amender dans les plus brefs délais.
Plusieurs cadres de la douane, qui ont pris part à ce sit-in, ont exprimé leur ras-le-bol face à l’indifférence du gouvernement.