“La mise en place de régimes démocratiques réels demeure nécessaire pour renforcer et intensifier la coopération économique entre les pays de l’Afrique du Nord, essentiellement la Tunisie, l’Algérie et la Libye”, a indiqué l’avocat algérien, Mostefa Bouchachi.
Il a ajouté, lors de la 7éme édition du forum de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) sur le thème : ” la Tunisie et les pays voisins : stabilité et convergence “, tenue, mercredi 26 juin à Tunis, que ” ces régimes doivent être basés sur la transparence et la primauté de la loi qui ne peuvent qu’encourager les investisseurs nationaux et internationaux à créer des projets en Tunisie et en Algérie “.
De son côté, le Président du conseil libyen des hommes d’affaires, Bashir Trabelsi a souligné que ” les pays du Maghreb arabe doivent déployer plus d’efforts pour promouvoir des partenariats réels et complémentaires au niveau économique “.
Et d’ajouter que la Tunisie reste le premier et le grand partenaire de la Libye, malgré le ralentissement des relations économiques tuniso-libyennes en raison de la mauvaise situation sécuritaire et politique.
Pour sa part, le président de l’IACE, Taieb Bayahi, a souligné que les crises libyenne et algérienne se sont répercutées sur la Tunisie surtout que ces deux pays sont les deux principaux partenaires du pays après l’Union européenne.
De même, il a noté que plusieurs études ont montré que l’instabilité de la situation politique des pays voisins impacte la structure des dépenses et des investissements publics d’un pays, ce qui entraîne une baisse des taux de croissance et la distorsion du développement économique.
Une étude élaborée par l’IACE sur l’impact de l’instabilité de la situation des pays frontaliers sur la Tunisie a conclu que la Tunisie doit être réactive face aux changements de la situation en Algérie et en Libye et mettre une stratégie de résilience adéquate jusqu’au retour de la stabilité dans la région du Maghreb.
Concernant la situation en Libye, la Tunisie doit intervenir dans les dialogues avec les parties prenantes dans ce pays pour participer à une reprise de la stabilité de la situation.
” Le plus important c’est d’œuvrer avec tous les chefs de clans et les dirigeants libyens à veiller à l’unité de la Libye et de discuter de manière franche avec les acteurs libyens pour l’unité de la Libye ” note l’étude.
Pour ce qui est de l’Algérie, l’étude a précisé que la Tunisie doit apporter ses conseils pour réussir la démarche transitoire engagée par ce pays et consolider la coopération sécuritaire avec les Algériens.