Le pluralisme syndical doit être mis en œuvre en Tunisie pour garantir une représentativité effective de tous les travailleurs. C’est ce qu’ont demandé, samedi 29 juin 2019, les syndicalistes présents à la première conférence nationale organisée à Tunis sur le pluralisme syndical en Tunisie après la révolution.
Intervenant à cette occasion, Radhouane Masmoudi, président du Centre de l’islam et de la démocratie, a souligné que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) demeure actuellement la seule structure reconnue, les autres organisations syndicales sont complètement marginalisées.
Dans ce contexte, il a affirmé l’importance du pluralisme syndical inscrit dans la constitution tunisienne et qui peut favoriser un terrain de concurrence loyale et honnête et contribuer à la présentation de différents plans et programmes de réformes dans tous les secteurs pour développer l’économie.
Il a, en outre, appelé au développement du cadre législatif pour faciliter la mise en application du pluralisme syndical.
De son côté, Mohamed Lassad Abid, secrétaire général de l’Organisation tunisienne du travail, a exprimé son indignation face à l’absence du secrétaire général de l’UGTT de cette conférence estimant que son absence justifie son refus du dialogue et son opposition au principe du pluralisme syndical.
Abid a souligné que les syndicats tunisiens s’adresseront à la justice et à l’organisation internationale du travail pour garantir le pluralisme syndical en Tunisie et défendre leur droit dans l’exercice de leurs activités.
Pour sa part, Mehdi Kammoun, secrétaire général de l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT), a accusé les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir d’avoir négligé l’importance du pluralisme syndical et d’avoir marginalisé les organisations syndicales.