A propos d’énergies vertes, la GIZ soutient cette alternative à la fois écologique et économique pour la production d’électricité, compte tenu de la baisse constante des prix pour les systèmes photovoltaïques.
L’indépendance énergétique passera par les énergies vertes
Cette option est devenue impérative lorsqu’on sait que la Tunisie couvre environ 97 % de ses besoins en électricité à partir du gaz naturel et du pétrole. En 2015, l’État a fortement subventionné le secteur de l’énergie, grevant ainsi lourdement le budget national.
«Pourtant, malgré des conditions géographiques optimales, les capacités photovoltaïques actuellement installées se limitent à 35 mégawatts. Un renforcement des investissements publics et privés est nécessaire afin d’accroître la part des systèmes photovoltaïques. Cela passe impérativement par l’amélioration du cadre juridique et administratif, une offre de services centrés sur les clients dans le secteur privé ainsi qu’une croissance du marché bien installée dans les régions défavorisées », estime la GIZ.
Pour l’Agence allemande, cet engagement participe aussi à la contribution de la Tunisie à la protection internationale du climat sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Des experts tunisiens et allemands travaillent à l’élaboration d’un système national fiable de mesure, établissement de rapports et vérification des gaz à effet de serre (système MRV). Ils développent des mécanismes de protection du climat pour l’industrie tunisienne du ciment et le secteur de la circulation routière dans l’agglomération de Sfax.
De cette façon, le pays remplit non seulement ses obligations internationales mais contribue également à la protection globale du climat.
Sédentariser les jeunes
La lutte contre le chômage est également au centre des préoccupations de la GIZ. Le diagnostic de l’Agence est sans appel : « Le manque de perspectives professionnelles pour la population passe pour être l’une des principales causes des tensions sociales et des troubles politiques. Début 2017, le taux de chômage en Tunisie était de 15,3%. Près d’un quart des femmes et un tiers des diplômés de l’enseignement supérieur sont sans travail. Dans certaines régions défavorisées, près de 50% des jeunes sont au chômage».
Pour y remédier, dans les limites de ses moyens, l’Agence, au travers d’un mécanisme de fonds, finance des projets pilotes qui ouvrent des perspectives d’emploi aux jeunes. Les projets sont mis en œuvre en étroite coopération avec le secteur privé et la société civile.
Les projets pilotes soutenus contribuent aux quatre axes du fonds : adaptation entre les exigences des entreprises et les profils des chercheurs d’emploi, amélioration de la formation initiale et continue en entreprise ainsi que de la formation continue pour les chercheurs d’emploi, soutien à la création d’entreprises et renforcement de l’esprit d’entreprise et amélioration des conditions de travail et de l’attractivité des métiers à fort potentiel d’emploi
C’est surtout dans les régions défavorisées que la collaboration avec les entreprises et la société civile favorise la création d’emploi pour les jeunes.
Les résultats sont édifiants : à la faveur des projets lancés, près de 3 000 jeunes ont trouvé un travail, c’est-à-dire que 2 800 ont été embauchés comme salariés et près de 200 ont créé leur propre entreprise. 4 750 jeunes adultes ont bénéficié d’une formation.