Les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique seront en conclave, du 18 au 24 mars 2020, à Addis-Abeba en Ethiopie, pour leur 53ème Conférence de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Le thème de cette rencontre porte sur “l’Avenir de l’Afrique : l’industrialisation à l’ère du numérique”.
En effet, les 54 pays africains veulent se mettre d’accord sur un cadre continental qui aide à promouvoir l’industrialisation numérique, les investissements dans les infrastructures et les compétences numériques, les initiatives en matière d’innovation et de transfert de technologies.
Pour la réalisation de ces objectifs, la zone de libre-échange africaine (ZLECA) constitue le cadre opportun et la plateforme idéale à même d’aider à booster l’économie du continent.
L’accord portant création de cette zone a été signé, en mars 2018, par la plupart des pays africains, dont la Tunisie. Elle est, par ailleurs, entrée en vigueur le 30 mai 2019 et son lancement officiel est prévu le 7 juillet 2019, lors du sommet de l’Union africaine à Niamey (Niger).
La zone de libre-échange africaine, qui devrait couvrir un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars, se base sur la suppression des barrières douanières entre les Etats africains tout en laissant libre cours à chaque pays d’appliquer sa politique commerciale.
Selon la Commission économique pour l’Afrique, la mise en œuvre de la ZLECA pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3% en éliminant les droits de douane à l’importation et le doubler si les obstacles non tarifaires sont réduits.
“Elle offre d’énormes possibilités de création d’emplois, de croissance dynamique et d’autonomisation économique pour les femmes et les groupes marginalisés, tels que les réfugiés et les personnes déplacées”, avait déclaré la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe.
D’après ses dires, cet espace “rendra les économies africaines plus compétitives et permettra de développer et de mettre à niveau des chaînes de valeur régionales et a même contribuera à l’amélioration des résultats commerciaux et à l’aide des pays à s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales”.
Pour les entreprises et l’économie tunisienne en général, le lancement de cette zone sera d’un grand apport.