Parce que GE possède une panoplie de technologies de production conventionnelle et renouvelable de nouvelle génération, elle peut prétendre être la mieux placée à l’international pour résoudre les problématiques se rapportant à la question énergétique.

« Nos études sur le potentiel tunisien en matière d’énergie renouvelable montrent que la vitesse du vent en Tunisie favorise le développement de nouvelles énergies dont le fer de lance est l’éolien. Les éoliennes que nous avons-nous-mêmes fabriquées peuvent atteindre les 5 mégawatts. Nous sommes aujourd’hui le leader des énergies renouvelables et nous couvrons nombre de domaines où nous créons de la valeur et en tête l’éolien et l’hydro», a tenu à préciser, lors d’une récente conférence de presse à Tunis, Mohammed S., président et directeur général de GRID solutions Moyen-Orient, Afrique du Nord et Turquie de GE Energies renouvelables.

Rappelons à ce propos que GE a acquis en 2002 les éoliennes d’ENRON aujourd’hui meilleures au monde et figurant parmi les produits les plus fiables sur les marchés internationaux.

La Tunisie représente un marché important pour GE surtout depuis l’annonce faite par les autorités d’augmenter ses capacités de production en énergies renouvelables à 3 500 MW d’ici 2030.

Les différentes solutions énergétiques auxquelles recourt un pays comme la Tunisie pour satisfaire ses besoins pèsent sur la gestion des réseaux électriques parce que la force du vent pour l’éolien ou le débit de l’eau pour l’énergie hydroélectrique sont flottants, d’où la mise en place par GE d’un software qui permet une simulation automatique régulatrice des débits pour pouvoir déterminer au fur et à mesure les fluctuations et y remédier. Ceci entre dans le cadre des solutions offertes par la multinationale américaine pour gérer au mieux le mix énergétique et l’administration intelligente des ressources provenant des différentes énergies.

“Par ailleurs, explique Mohammed S. Mohaisen, nous assurons la gestion des interconnections énergétiques. Nous avons réalisé nombre de projets d’interconnexions dans la région méditerranéenne, en Italie, au Portugal et en Espagne”.

Pourquoi GE serait-elle mieux placée que d’autres acteurs européens pour offrir des solutions énergétiques et tout aussi importants dans la région MENA et en Afrique ?

« Notre présence dans la région MENA remonte à 80 ans. Ce qui nous a permis de réaliser des partenariats solides avec nos différents vis-à-vis et une connaissance parfaite du terrain. Nous avons formé des compétences locales maîtrisant nos différentes technologies et capables de gérer les mécanismes et systèmes énergétiques. Il est entendu que nous avons des concurrents pour lesquels nous vouons un profond respect mais je peux assurer que les solutions mises en place par GE dans l’industrie énergétique n’existent nulle part ailleurs, qu’il s’agisse des énergies fossiles, renouvelables ou du mix. C’est un système global qui offre à nos partenaires toutes les solutions possibles et imaginables».

Tous les pays du monde ont réalisé aujourd’hui qu’ils n’ont plus d’autres choix que de jumeler les énergies fossiles et les renouvelables. GE déploie des efforts considérables et investit énormément dans la mise en place de technologies adaptées aux nouvelles exigences en matière d’énergie. Les nouvelles turbines mises sur le marché aujourd’hui ont une grande capacité de s’adapter aux énergies renouvelables de manière à augmenter leur production qui peut passer de 0 à 80 MW en un temps extrêmement court grâce à une gestion extrêmement intelligente et une capacité opérationnelle extraordinaire sur terre et en mer, explique Midhat A. Mirabi, vice-président commercial de GE Power Services & Gas Power Systems, MENA.

Ces avancées technologiques sont le produit de grands investissements en recherche et développement et une réactivité qui permet d’adapter le produit aux besoins de chaque pays selon son climat et ses ressources et aux attentes des clients de GE. En Tunisie, à titre d’exemple, 12 ingénieurs travaillent pour le compte de GE à y répondre, et ces compétences sont mobiles et s’exportent aussi en Europe. «Notre présence tout près de nos clients nous aide à trouver les solutions adaptées et à la carte. Notre relation avec la STEG, à titre d’exemple, est historique. Nous sommes en Tunisie depuis 1952, nous avons construit 10 centrales électriques qui produisent 2 700 MW d’un total de 5 700 MW, c’est-à-dire que 40% des besoins énergétiques de la Tunisie sont pourvus par la technologie GE».

Pourquoi autant de présence au point de susciter le gourou des rivaux ?

« La réponse est simple, nous sommes très réactifs et extrêmement efficients. Lorsque le gouvernement tunisien avait, en 2014, montré des inquiétudes quant à la capacité des centrales en exercices de répondre aux pics de la saison estivale 2015, nous avons, outre le fait de nous soumettre à la législation sur place et aux conditions du cahier de charges, répondu présents et pourvu le marché de 100 MW supplémentaires en un record de 6 mois, entre la signature du contrat et la réalisation du projet. Entendons-nous bien, GE respecte le droit de la STEG à faire jouer la concurrence, c’est son droit le plus absolu et ses intérêts doivent primer. En tant qu’opérateur important et historique en Tunisie, nous aurions aimé avoir 100% du marché mais ce n’est pas possible et nous le comprenons parfaitement. Chaque citoyen concerné par les intérêts de son pays a le droit de connaître les raisons du choix d’un opérateur plutôt qu’un autre, ceci permet à la STEG d’être plus exigeante et à nous-mêmes en tant qu’opérateur à être plus performants ».

Abordant la question des lignes financières européennes et de l’exigence des bailleurs de fonds européens de recourir à des compagnies européennes comme Siemens ou Ansaldo, Midhat A. Mirabi a précisé que GE est très présente en Europe et dans le monde : « Pouvons-nous limiter une multinationale présente dans 150 pays au monde à une seule nationalité ? Nous sommes très présents en Europe aussi et ce sont des milliers d’Européens qui travaillent à GE. Rien qu’en France, GE a 16 000 collaborateurs, c’est vous dire que nos intérêts sont les mêmes ».

Les représentants de la GE ont rencontré, lors de leur visite en Tunisie, le conseiller économique à la présidence de la République et le ministre de l’Industrie et de l’Energie. « Nous avons discuté des réponses à apporter à la Tunisie pour ce qui est de ses besoins énergétiques pour les 15 ans à venir et de l’impact des énergies de nouvelle génération sur le secteur de l’énergie. A ce propos, la Tunisie met en place une stratégie de long terme et nous avons par la même occasion débattu du rôle du secteur privé en Tunisie dans le développement des énergies renouvelables et des solutions technologiques que nous pouvons offrir aux opérateurs. Le but est de réaliser des partenariats gagnants où les privés tunisiens peuvent développer des industries à haute valeur ajoutée et créer une expertise locale avec des acteurs et des cadres locaux ».

Ce qui est positif dans ces rencontres, explique M. Mohaisen, c’est que GE a des solutions à tous les défis que doit relever l’Etat tunisien en matière de transition énergétique et de gestion rationnelle des ressources en place, et peut répondre dans le respect des réglementations tunisiennes. GE est présente à hauteur de 50% dans le pourtour méditerranéen. « C’est la meilleure preuve de la qualité des solutions que nous offrons et de l’efficience de notre technologie ».

Amel Belhadj Ali