Le conseil central du parti Al Qotb annonce, dans une déclarée rendue publique lundi 8 juillet, qu’il ne participera pas aux prochaines élections législatives sous l’étiquette “Front populaire”, car il ne souhaite pas alimenter le conflit qui mine le Front.
Le parti justifie sa décision par l’absence “de conditions morales et objectives pour s’engager aux prochaines élections sous la bannière du FP”.
Le parti al Qotb, qui a rejoint la coalition du FP en juin 2013, admet que “tous ses efforts pour surmonter le désaccord au sein du Front ont échoué. Le conflit s’est aggravé au sein du FP de sorte que les désaccords organisationnels et politiques ne peuvent plus être surmontés”, explique le parti.
Créé le 7 octobre 2012, le FP est un rassemblement politique regroupant des partis de gauche, des nationalistes, des écologistes et des indépendants dont le porte-parole est le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami.
Il est confronté à une crise majeure notamment après la démission de neuf (9) députés FP le 28 mai dernier. Ces derniers avaient justifié leur démission par “la véritable crise provoquée par certaines composantes du Front” qui “se sont employées à imposer leur diktat et exclure d’autres composantes et militants”.
La démission de neuf députés FP a donné lieu à la dissolution du groupe parlementaire composé de 15 membres. Les neuf députés démissionnaires ont créé par la suite un bloc parlementaire portant le même nom.
Le FP avait annoncé le 19 mars dernier que Hamma Hammami, était son candidat à la présidentielle de 2019, après des discussions avec les secrétaires généraux des partis formant la coalition (7 partis). Le Comité central du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), une des composantes du FP avait décidé, quant à lui, une semaine avant de proposer le dirigeant et député au parlement, Monji Rahoui, candidat à l’élection présidentielle du Front.