Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, assure avoir proposé pour son département, dans le cadre de l’élaboration du projet de budget de l’Etat au titre de l’année 2020, un budget de 7 milliards de dinars, soit une augmentation de 2 milliards de dinars par rapport à celui de 2019.
Le ministre a indiqué que les négociations sur le budget réclamé sont en cours avec le ministère des Finances qui avait fixé un certain plafond pour les budgets de chaque département.
“Le département de l’Education ne peut pas répondre aux défis du système éducatif avec un modeste budget (moins de 7 milliards de dinars), et le département des Finances s’est montré compréhensif à cet égard”, a déclaré le ministre à l’agence TAP en marge d’une manifestation de sensibilisation contre l’abandon scolaire.
Au sujet des préparatifs pour l’année scolaire prochaine, Ben Salem a mis l’accent sur l’inscription à distance qui va inclure 2,1 millions d’élèves contre quelques 868 mille élèves en 2018/2019, ajoutant qu’environ 170 mille élèves de la première année du cycle primaire ont déjà achevé l’inscription à distance via les téléphones portables.
“Des commissions régionales redoublent leurs efforts dans le cadre des préparatifs de la rentrée scolaire et des délégations ministérielles se déplacent dans toutes les régions de la république en vue d’améliorer l’infrastructure scolaire”, a souligné le ministre.
Concernant la sensibilisation contre l’abandon scolaire, Ben Salem a fait état d’un stratégie précise du ministère pour la lutte contre ce phénomène qui “demeure une menace pour la Tunisie étant donné que chaque année quelques 100 mille élèves quittent définitivement les écoles”.
“Le ministère a mis en œuvre plusieurs mesures en matière de lutte contre l’abandon scolaire, avec notamment l’école de la deuxième chance. Cette expérience, visant à réintégrer les élèves déscolarisés, démarre à la fin du mois de novembre prochain au lycée de Bab Al Khadhra”, a annoncé Hatem Ben Salem.
Pour sa part, le directeur général de l’office des œuvres scolaires, Tarak Loussaief, a signalé que la projection des courts métrages réalisés par des élèves résidant aux foyers scolaires s’inscrit dans le cadre du développement de la vie dans les établissements scolaires.
“Les élèves qui ont réalisé ces petits films portant sur l’abandon scolaire ont été formés sur le scénario, le montage et la réalisation”, a-t-il précisé.