Les résultats du deuxième baromètre sur le climat des affaires révèlent que 92,2% de PME actives dans le secteur de l’industrie ne sont pas satisfaites de la loi sur l’investissement (entrée en vigueur en avril 2017), car elle ne répond pas aux attentes des investisseurs.
Choisies parmi un échantillon de 367 entreprises, 18,1% des entreprises sondées ont également affirmé que cette loi reste ” ambiguë et difficile à appliquer “.
La corruption, facteur entravant le développement du climat des affaires
Le baromètre, dont les résultats ont été présentés mercredi 17 juillet au siège de l’UTICA, révèle que 84% des entreprises sondées estiment que la corruption, toujours en hausse, reste un des facteurs qui entravent le plus le climat des affaires, selon Omar Bouzouada, DG de l’APII.
Plus de 77% des PME jugent que l’augmentation du taux d’inflation et du taux moyen du marché monétaire (TMM) a un effet préjudiciable sur l’investissement, a-t-il encore précisé.
De même, 54% des entreprises pointent du doigt la fiscalité, jugeant qu’elle freine le développement des PME en Tunisie, alors que 13% des entreprises sondées sont gênées par l’inégalité fiscale entre les secteurs.
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Toujours selon le baromètre, 78% des PME ont affirmé que leurs CA ont maintenu leurs niveaux stables, en 2018 (50% sont en augmentation).
S’agissant du volet commercial, 53% des entreprises sondées déclarent avoir eu de nouveaux clients alors que 35% d’entre d’elles ont affirmé avoir perdu des clients importants.
L’analyse par secteurs a permis de relever que les secteurs des industries agro-alimentaires (IAA), des industries chimiques (IC) et des industries mécaniques et électriques (IME) ont été les plus agressifs, en termes de sauvegarde et de renouvellement des clients, au cours de la même période (2018).
En ce qui concerne les parts de marché relevées par l’enquête, 33% des entreprises indiquent qu’elles sont majoritairement tributaires de la clientèle européenne, 32% du marché local, 12% des marchés arabes et africains et 6% des marchés asiatiques et américains.
Sur le plan des ressources humaines, 7 entreprises enquêtées sur 10 ont affirmé avoir recruté du personnel durant l’année 2018, surtout dans les domaines des IME et de la pharmacie.
Quid de la main-d’œuvre et de la proximité des zones logistiques?
Selon le baromètre, les facteurs jugés attractifs par les promoteurs sont la qualification de la main-d’œuvre (30%) et la proximité des zones logistiques (25%), et à un degré moindre les avantages du développement régional (17%), le cadre de vie et la proximité des facteurs de production (28%)
Le 2ème baromètre sur le climat des affaires a été élaboré conjointement par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) et le Centre des jeunes dirigeants (CJD, relevant de l’UTICA).
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