La Tunisie gère la problématique de l’eau selon les moyens dont elle dispose, indique le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi.
Selon lui, huit régions souffrent encore de perturbations dans la distribution de l’eau potable, notamment avec l’accroissement de la demande.
Interrogé par l’Agence TAP en marge d’une réunion tenue par des responsables du secteur de l’eau pour examiner la situation de la Société d’exploitation du Canal et des Adductions des eaux du Nord (SECADENORD), Rabhi a ajouté que la Tunisie a enregistré, pour la première fois dans certaines de ces régions, une demande en eau de plus de 32% par rapport à la normale.
Il a souligné que la perturbation de la distribution de l’eau potable revient à la demande accrue en eau, notamment avec une hausse des températures de près de 10 degrés au cours du mois de juin 2019, par rapport à la moyenne enregistrée durant ce mois.
Le responsable a relevé que la Tunisie réalise actuellement 6 barrages et ouvrages hydrauliques, moyennant des investissements de près de 2000 millions de dinars, ce qui va renforcer la capacité du pays en termes d’approvisionnement en eau.
En outre, le nombre des barrages sera porté à 41 barrages.
La Tunisie investit dans la mise en place de stations de dessalement des eaux de la mer, telles que celles de Djerba et Sfax, dans l’objectif de satisfaire la demande accrue en eau, a précisé Rabhi.
Il a rappelé que des responsables dans le secteur de la collecte des eaux et leur distribution ont mis l’accent sur l’impératif de régler les factures de la SECADENORD, ce qui lui permettra de mobiliser des ressources financières auprès des commissariats régionaux à l’agriculture.
En 2018, la SECADENORD a contribué à assurer les approvisionnements en eau, depuis les barrages vers les réservoirs de la SONEDE.
Rabhi a considéré que la capacité de la SECADENORD sera renforcée avec l’entrée en exploitation du barrage Al Arroussia (entrée du gouvernorat de la Manouba), ainsi que la station de Foundouk Jedid.
Créée il y a 35 ans, la SECADENORD produit près de 400 millions m3 d’eau, dont 352 millions m3 sont transformés en eau potable, et réalise des bénéfices annuels d’environ 12 millions de dinars.