L’organisation de l’élection présidentielle anticipée ne fera pas que des heureux. Notamment du côté du ministère de l’Education nationale.
En effet, Hatem Ben Salem, le ministre de l’Education, souligne le choix de la date du 15 septembre 2019 pour l’organisation du premier tour de la présidentielle bouscule forcément le calendrier de la rentrée scolaire 2019-2020 qui devrait avoir lieu le 16 septembre.
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Selon lui (qui était interrogé par l’agence TAP), “cette décision émanant de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) porte un coup dur à la rentrée scolaire”.
Il dit déplorer le choix de cette date de la présidentielle, “sans concertation avec le ministère de l’Education, dans la mesure où les institutions éducationnelles font office de centres électoraux”. Et dans ces conditions, “la tenue de cette élection une journée avant de la rentrée scolaire engendrera des problèmes organisationnels”.
Si sur la forme on lui donne raison, on est cependant étonné que Ben Salem ne regarde pas sur le fond, lui l’agrégé de droit public. Car, si l’ISIE a choisi cette date, c’est parce qu’elle y est constitutionnellement obligée…
Le professeur souligne toutefois que sa position ne doit pas être interprétée comme “une interférence dans la désignation de la date de l’élection” mais qu’elle émane d’un souci de faire réussir la rentrée scolaire, laquelle rentrée risque perdre “3 journées de scolarité, dans la mesure où les enseignants reprennent leurs postes une journée avant la rentrée scolaire, tandis que les cours reprennent d’une façon effective une journée après la rentrée”.