L’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes (INLTP), a réitéré, mardi 30 juillet 2019 qui coïncide avec la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, son engagement pour l’organisation de la deuxième session de la campagne “Cœur bleu”, vouée à cette cause, en collaboration avec les différents partenaires nationaux et internationaux.
Lors d’une rencontre tenue mardi à Tunis, Raoudha Laabidi, présidente de l’INLTP, a indiqué que la deuxième session de la campagne “Cœur Bleu”, qui sera organisée en partenariat avec le bureau de l’Organisation des Nations unies (ONU) chargé du crime et de la drogue, aura pour slogan; “Traite des personnes: appelle ton gouvernement à l’action”, soulignant l’importance de l’action gouvernementale en matière des traite des personnes, “bien que ce crime soit complexe, prend des formes diverses et requiert la mobilisation de l’ensemble des structures gouvernementales et non gouvernementales ainsi que celle de la société civile”, a-t-elle dit.
Elle a ajouté que cette campagne de sensibilisation à portée internationale, vise à sensibiliser davantage à la lutte contre la traite des personnes ainsi qu’à la mise en réseau de l’ensemble des parties prenantes, décortiquant le slogan onusien “Cœur bleu” qui rappelle l’empathie symbolisé par le cœur, et convoque la couleur bleue, emblématique de l’ONU.
Laabidi a rappelé que la Tunisie avait reçu le 20 juin dernier, le prix des meilleurs rapports en matière de lutte contre la traite des personnes pour l’année 2019, en guise de couronnement pour les efforts déployés en la matière, avec l’INLTP comme chef de file de cette lutte.
Elle a estimé que la Tunisie, à l’instar des autres pays du monde, est concernée par le phénomène de la traite des personnes, en l’occurrence pour ce qui est de l’exploitation économique des enfants, soulignant que la majorité des victimes de ce crime odieux en Tunisie, sont des étrangers.
La présidente de l’INLTP a expliqué que derrière la traite des personnes, se cachent deux phénomènes d’une gravité extrême, ceux du terrorisme et du blanchiment d’argent, “deux crimes odieux privatifs de dignité humaine”, selon elle.
De son côté, le coordinateur résident de l’ONU en Tunisie, Diego Zorilla, a indiqué que: “Le peuple tunisiens est marqué par le sceau de la générosité ainsi que par sa volonté d’agir et de s’ouvrir au monde pour contribuer à la lutte contre les phénomènes négatifs”, a-t-il dit, rappelant que la Tunisie dispose d’un cadre législatif et institutionnel important pour lutter contre la traite des personnes. Il a encore noté que la traite des personnes est un crime qui prend pour cible les groupes les plus vulnérables, tels que les enfants et les femmes.
Pour sa part, le chef du bureau du Conseil de l’Europe en Tunisie, Tim Cartwright, a indiqué que le Conseil œuvre, en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes, au renforcement du cadre juridique et législatif dans le pays, pour lutter contre les crimes de traite des personnes.