Une étude réalisée par le Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF), recommande l’élaboration d’une loi organisant l’emploi des travailleuses domestiques pour préserver leurs droits et fixer leurs devoirs.
Réalisée sur un échantillon de 60 travailleuses domestiques, âgées entre 21 et 57 ans et réparties sur les régions du Grand Tunis, Sousse et Sfax, l’étude dresse un état des lieux de la situation de cette catégorie sociale au cours de ces dernières années. C’est ce qu’a souligné Lassad Labidi, sociologue et l’un des auteurs de l’étude qui a été présentée vendredi 2 août au siège du CREDIF à l’occasion de la Journée nationale de la femme, célébrée le 13 août de chaque année.
“L’étude recommande l’élaboration d’une loi organisant le secteur pour fixer les heures de travail, le salaire et les attributions des travailleuses domestiques ainsi que la garantie de la couverture sociale”, a précisé Lassad Labidi, indiquant que les résultats définitifs de cette étude seront présentés en janvier 2020.
En outre, l’étude recommande la création d’associations et de syndicats qui défendent les droits des travailleuses domestiques qui sont, selon Labidi, victimes de plusieurs violations (violence, accusations de vol…) ainsi que le renforcement de leurs compétences afin qu’elles puissent améliorer leurs qualifications.
Labidi a également souligné l’importance d’organiser une campagne d’information et de sensibilisation élargie pour revaloriser le rôle des travailleuses domestiques dans la société.
De son côté, Moez Ben Hamida, sociologue et responsable de l’étude, dira que le poste de travailleuse domestique a bien évolué au cours de ces dernières années, faisant remarquer que plusieurs d’entre elles sont aujourd’hui cultivées, ce qui leur permet d’assister les enfants dans leurs devoirs et d’accompagner les personnes âgées, outre le ménage.