A l’approche de l’Aïd Al Idha, les prix des moutons du sacrifice continuent leur envolée cette année, et ce malgré une offre abondante avoisinant les 1,4 million de têtes d’ovins -ce qui dépasse la demande qui est de l’ordre de 900 mille têtes, s’indique le président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC), Slim Saâdallah.
Selon lui, les moutons tunisiens se vendent entre 800 et 900 dinars, voire 1250 dinars.
Saâdallah accuse les intermédiaires d’être responsables du renchérissement des prix des ovins, parce que les éleveurs vendent à des prix largement inférieurs aux prix pratiqués par ces intermédiaires. Il va jusqu’à comparer ces prix élevés à un “tsunami”.
Mais il n’épargne pas non plus les pouvoirs publics qui, selon lui, auraient pu mettre en place des points de vente directs de l’éleveur au consommateur afin d’éviter cette situation.
A défaut, le président de l’ODC conseille aux citoyens à s’adresser aux marchés organisés mis en place par le ministère de l’Agriculture, pour profiter des prix fixés par ce département (12 dinars/kg pour les moutons de plus de 45 kg et 12,500 dinars/kg pour ceux dont le poids est inférieur à 45 kg) et du contrôle vétérinaire des moutons.
Il conseille également les citoyens à ne pas se précipiter pour l’achat du mouton de l’Aïd, mais de faire le tour des points de vente pour dénicher les meilleures offres ou de se diriger vers les zones de production connues (El Fahs, Gafsa, Sbikha, Oueslatia, Kasserine, Sidi Bouzid ) où les prix pratiqués par les éleveurs sont généralement inférieurs à ceux proposés par les intermédiaires.
Saâdallah déplore l’absence d’une culture de boycott chez le consommateur tunisien. Une culture qui pourrait constituer selon lui, une arme efficace contre les manœuvres des intermédiaires et des spéculateurs.
Toujours selon lui, “l’ODC œuvre à ancrer cette culture mais cela prendra du temps car c’est d’un changement de mentalités qu’il s’agit”.
Rappelons que l’Aïd Al Idha sera célébrée dimanche 11 août 2019.