Le directeur régional de la Société tunisienne pour l’exploitation et la distribution des eaux (SONEDE) dans le sud, Ahmed Soula, estime que “la solution radicale pour surmonter la pénurie d’eau à Sfax réside dans la mise en place d’un projet de dessalement de l’eau de mer”.
Soula intervenait lors d’une séance de travail d’urgence tenue mercredi 14 août au siège du gouvernorat de Sfax, convoquée par le gouverneur de la région, et en présence de toutes les parties concernées, à la suite des fréquentes coupures d’eau dans plusieurs régions de la région, dues à la hausse des températures et les besoins croissants en eau en période de Aid al-Adha.
Il a expliqué que les raisons des perturbations enregistrées dans la distribution de l’eau potable et des interruptions dans certains quartiers de la ville de Sfax étaient dues principalement aux températures élevées et à la consommation croissante d’eau, d’autant que Sfax est approvisionnée à raison de 83% de ses besoins en eau potable de l’extérieur du gouvernorat.
Pour sa part, le gouverneur de la région, Adel Khabthani, a souligné la nécessité de conjuguer tous les efforts, de fournir les quantités d’eau nécessaires et de s’appuyer sur des ressources propres, en exploitant les puits privés, et en s’efforçant de doubler le nombre de réservoirs comme solutions temporaires afin de permettre aux citoyens de subvenir à leurs besoins vitaux.
Il a appelé les cadres régionaux à proposer des solutions radicales pour surmonter ces problèmes qui affectent directement le citoyen, exprimant dans le même contexte sa compréhension de la colère des citoyens et leur mécontentement des services fournis par la société d’exploitation et de distribution d’eau en raison de l’interruption fréquente de l’eau potable ces derniers jours.
A noter que des habitants de Sfax ont manifesté, dans la matinée du mercredi 14 courant, devant le siège de la municipalité de la ville de Sfax pour protester contre les fréquentes interruptions de l’eau potable, en particulier en raison de la hausse des températures et des besoins en eau au cours de l’Aïd al-Adha, appelant à trouver une solution radicale à ce problème auquel ils sont confrontés chaque été.