Seulement trente-quatre partis sur 219 et 1 877 association sur 17 772 ont coopéré avec l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) en déclarant leur patrimoine.
L’INLUCC appelle les dirigeants de partis politiques et d’associations récalcitrants, en particulier, les candidats aux prochaines élections de 2019 à accomplir ce devoir.
Sur un autre plan, l’instance indique avoir adressé 36 plaintes au ministère public pour l’application des sanctions à l’encontre des contrevenants non appartenant au secteur public.
L’INLUCC dit avoir relevé plusieurs cas de conflit d’intérêts consistant en l’association entre les fonctions concernées par la déclaration de patrimoine et autres comme la nomination de président de cabinet ministériels et de présidents de municipalités dans les conseils d’administration des institutions publiques. L’instance attire l’attention, également, sur la fréquence des cas de cumul des fonctions, ajoutant avoir adressé des avertissements aux parties concernés et qu’elle entamera, prochainement le transfert de ces cas à la Justice.
L’Instance indique avoir élaboré un décret gouvernemental définissant le modèle de publication du contenu des déclarations énoncé dans l’article 8 de la loi 46/2018 sur la déclaration des biens, la lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêts. Et d’ajouter que le contenu des déclarations des catégories 1 à 8 sera affiché sur le site électronique de l’instance après promulgation du décret.
L’INLUCC appelle le gouvernement à hâter la publication de ce décret faisant remarquer que les délais légaux stipulés par la loi (six mois après la promulgation de la loi) ont été expirés.
L’article 8 de la loi sur la déclaration de patrimoine stipule que, tout en respectant la loi sur la protection des données personnelles, l’INLUCC procède à la publication du contenu des déclarations de patrimoine sur son site électronique pour les catégories 1 à 8 énoncées dans l’article 5 de la même loi selon un modèle devant être approuvé par décret gouvernemental sur proposition de l’Instance et avis conforme de l’instance de protection des données personnelles.
Les catégories concernées sont le président de la République, son directeur de cabinet et ses conseillers, le chef du gouvernement, les membres de son équipe leurs chefs de cabinet et leurs conseillers, le président du parlement, son directeur de cabinet et ses conseillers, les députés, les présidents des instances constitutionnelles et ses membres, le président du Conseil supérieur de la Magistrature et ses membres, les présidents des collectivités locales et leurs membres et le président de la Cour constitutionnelle et ses membres.