Le ministère de l’Education, dans un communiqué, réaffirme son engagement à accompagner les institutions éducatives privées et à garantir la formation de leur personnel pour promouvoir le rendement du secteur privé; lequel secteur privé enregistre, selon lui, une mauvaise organisation, une baisse des résultats et des dépassements administratifs, pédagogiques et juridiques.
Ceci dit, le département se dit “étonné des déclarations irresponsables et erronées émanant de certaines parties représentant les institutions éducatives privées qui refusent l’application de la circulaire interdisant aux enseignants du secteur public de donner des cours dans les institutions privées. Il rappelle que “le procès d’accord signé le 22 avril 2018 avec les représentants de ces institutions stipule dans son cinquième paragraphe l’interdiction de l’octroi des autorisations aux enseignants du secteur public et l’engagement du ministère à former les nouvelles recrues diplômées du supérieur”.
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Le ministère précise, également, que l’objectif de cette circulaire du 23 juillet 2019 est d’organiser le secteur de l’enseignement privé, outre la promotion de l’emploi des diplômés du supérieur et la réalisation des équilibres pédagogiques pour permettre aux enseignants du secteur public d’améliorer leur rendement dans leurs établissements d’origine.
Toutefois, des négociations sont actuellement en cours pour trouver les solutions susceptibles de protéger l’intérêt des élèves et garantir de bonnes conditions d’enseignement tout en préservant les droits de toutes les parties concernées.
A noter que dans une déclaration à l’agence TAP, Abdellatif Khammassi, président de l’Union tunisienne des institutions privées de l’éducation et de la formation (UTIPEF), a affirmé que les inscriptions pour l’année scolaire 2019-2020 dans les établissements éducatifs privés (environ 1 000 établissements, primaire et secondaire) ont baissé de 40% par rapport à l’année dernière, suite à la publication par le ministère de l’éducation de la circulaire interdisant aux enseignants du secteur public, essentiellement ceux du secondaire, de donner des cours dans les établissements éducatifs privés fréquentés par plus de 150 000 élèves.
Khammassi estime que le secteur de l’enseignement privé, qui emploie plus de 30 000 personnes (enseignants, administratifs et agents), agonise aujourd’hui et qu’environ 70% de ces institutions sont menacées de fermeture à cause de cette circulaire.