Les participants à la conférence-débat, organisée dans la soirée du jeudi 22 août, par le Club finance de l’Association des tunisiens des grandes écoles (ATUGE) sur le thème “Les politiques monétaires et budgétaires et la stabilité financière de la Tunisie”, ont été unanimes à souligner que “la situation économique demeure très difficile, compliquée même, malgré certains signes de stabilisation aux niveaux de l’inflation, du taux de change et du déficit budgétaire”.
“La stabilisation de certains indicateurs économiques reste encore fragile malgré la bonne tenue du dinar et la relative maîtrise de l’inflation”, estime l’ancien ministre des Finances, Hakim Ben Hammouda, évoquant notamment les niveaux de la dette publique et des dépenses publiques, la situation des entreprises publiques et des caisses sociales, outre le faible taux de croissance enregistré au cours des deux dernières années et le recul des indicateurs industriels et de l’investissement.
Face à cette situation, Ben Hammouda souligne qu’il est nécessaire d’assurer une grande cohérence et une coordination entre les politiques monétaires et budgétaires pour rééquilibrer le budget. Selon lui, la relance de l’investissement et la mise en place de réformes sectorielles et structurelles visant une refonte du modèle de croissance nationale constituent des priorités.
S’agissant des perspectives pour 2025/2030, il estime qu’il faut faire de la Tunisie une économie émergente dans la région arabe et un pont vers trois principaux marchés: l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe, d’autant plus que le pays dispose de tous les moyens pour atteindre cet objectif.
Au cours de son intervention, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, a mis l’accent sur l’importance de la restructuration économique, la relance de l’investissement et le changement de l’environnement d’affaires afin de booster la croissance et renforcer la stabilité de l’économie du pays.