Le Fonds vert pour le climat (FVC) affinerait son flux de financement pour le climat de manière stratégique par le biais de partenariats répondant au mieux aux besoins nationaux. C’est ce qu’a déclaré son directeur général, Yannick Glemarec, à l’occasion du plus grand rassemblement de ses partenaires, le 19 août dernier à Songdo en Corée du Sud.
Glemarec a appelé a un soutien mondial pour le FVC, lors de sa première reconstitution des ressources cette année. Son objectif est de répondre aux ambitions croissantes des pays en développement dans leur action de lutte contre le changement climatique.
“Pour soutenir cet appel, nous devons développer une stratégie solide et des plans de programmation ambitieux. Ensemble, nous devons démontrer que le FVC est adapté à vos objectifs pour aider vos économies à résister aux effets du changement climatique, tout en réduisant considérablement les émissions qui exacerbent davantage le changement climatique”, a-t-il déclaré, cité par le secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Le renforcement des partenariats est la clé d’une action plus efficace pour lutter contre le changement climatique, a encore fait valoir le responsable du FVC, évoquant des signes alarmants et des menaces croissantes du changement climatique.
“Juillet 2019 a été le mois le plus chaud sur Terre depuis au moins 1850”, a-t-il dit devant 125 représentants de pays en développement, dont 50 ministres, parmi plus de 500 participants à ce rassemblement de 5 jours (du 19 au 24 août 2019).
“C’était le dernier signe que la crise climatique mondiale s’accélère encore plus rapidement que les scientifiques ne l’avaient craint. En réponse à la crise climatique, les pays en développement redoublent d’efforts pour éviter ce qui est ingérable et gérer l’inévitable”.
Les pays développés avaient promis de mobiliser, chaque année, 100 milliards de dollars de financements climat pour les pays en développement, à l’horizon 2020. Une promesse toujours loin d’être tenue, selon les responsables chargés du climat dans les pays ciblés.
L’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, s’est dit “profondément préoccupé” par le niveau d’ambition affiché par les dirigeants mondiaux.
Il a souligné l’importance d’une “approche en deux volets” pour combiner des mesures visant à aider les communautés vulnérables à s’adapter au changement climatique et à réduire les émissions mondiales.
Il a également appelé à accorder une attention particulière aux pays tels que Kiribati, qui, par une “question d’ironie cruelle”, sont les plus vulnérables au changement climatique tout en étant les moins responsables.