La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) promet de compléter les mesures juridiques relatives aux chaînes qui ne détiennent pas de licence d’exploitation. L’instance appelle les institutions de l’Etat à assumer leur rôle et à appliquer la loi sans hésitation et sans tenir compte des intérêts partisans et des calculs politiciens.
La HAICA insiste, dans un communiqué publié mardi 27 août, sur le respect de la loi en ce qui concerne les mesures relatives aux médias illégaux et la nécessité de trancher la question sans concession.
L’Instance met en garde contre les tentatives de certains propriétaires de médias audiovisuels d’impliquer les journalistes dans les conflits et agendas politiques, ce qui risque, déplore la HAICA de porter atteinte à la crédibilité des professionnels et à les empêcher d’accomplir leur mission et leur contribution à l’impulsion du processus démocratique.
Les structures professionnelles sont appelé à protéger le secteur et à hâter la mise en place d’un conseil de la presse, souligne la HAICA qui insiste aussi sur le besoin pressant d’activer les mécanismes d’autorégulation au sein des entreprises de presse. Et d’ajouter que tous les journalistes et intervenants concernés par la production de contenus médiatiques sont tenus de respecter l’éthique journalistique et les critères d’une couverture objective des élections.
La HAICA met l’accent, aussi, sur le rôle de la société civile dans le contrôle des élections tout en œuvrant à assainir le climat électoral en barrant la route devant les tentatives de certains réseaux suspects de perturber les élections.
La HAICA explique publier ce communiqué face aux répercussions de l’arrestation du propriétaire de la chaîne de télévision privée Nessma TV, Nabil Karoui, pour suspicion de corruption marquée par de graves violations enregistrées par ce média qui a utilisé ses plateaux pour leurrer l’opinion publique et faire de la propagande au profit de son propriétaire.