La question du droit à l’alimentation est une priorité dans la situation mondiale en général, et dans la région arabe en particulier.
Le nouveau rapport d’Arab Watch, programme géré par le Réseau arabe des ONG pour le développement (ANND), aborde le concept de l’alimentation en tant que droit fondamental, et recommande des politiques appropriées qui devraient être adoptées pour le réaliser.
Les résultats de ce rapport seront présentés à Tunis, le lundi 2 septembre 2019, lors d’un atelier régional organisé par l’Association tunisiennes des femmes démocrates, l’ANND et des partenaires de l’Uruguay.
Quatre des 51 pays où se trouvent des personnes souffrant de malnutrition sont des pays arabes en conflit (Yémen, Irak, Syrie et Palestine). Mais selon ce rapport, bien qu’ils en soient un facteur clé, les conflits armés ne sont pas les seules causes de détérioration de la situation alimentaire. La forte hausse des prix qui a caractérisé la crise alimentaire mondiale de 2007-2008 a ainsi touché de nombreux pays en développement.
Le rapport souligne que les choix des politiques économiques et commerciales ont un impact important sur la sécurité alimentaire, qui découle aussi des conditions environnementales et du changement climatique, en particulier sur les petits producteurs et les populations rurales.
Les pays de la région arabe sont appelés à adopter des politiques agricoles renforçant le droit à l’alimentation et garantissant aussi les droits des femmes et des hommes à la sécurité alimentaire.
Le nouveau rapport d’Arab Watch aborde également les barrières culturelles et économiques liées à la souveraineté et à la sécurité alimentaires qui entravent le droit fondamental à l’alimentation.
Les difficultés propres à chaque pays qui pénalisent la situation alimentaire sont mises en exergue et des facteurs communs, tels que l’augmentation des prix des denrées alimentaires et la dépendance croissante à l’égard des marchés mondiaux, sont évoqués.
“Le premier de ces facteurs communs est le modèle néolibéral, qui met l’accent sur la redistribution des terres, les options macroéconomiques et les grands projets, au détriment des petits exploitants, des petits agriculteurs et producteurs, ajouté à la suspension des subventions qui entraînent des coûts de production plus élevés et à l’absence de mécanismes de protection et de commercialisation”.