Un procès d’accords sur les majorations spécifiques au profit des secteurs de l’ingénierie, de l’enseignement supérieur et des médecins du secteur public a été signé, jeudi 5 septembre, au palais du gouvernement à la Kasbah.
Ces augmentations, qui seront versées sous forme de primes spécifiques, varient entre 100 et 1100 dinars, et seront mises en vigueur au cours de 2020 et 2021.
Conformément à cet accord, l’ingénieur général bénéficiera d’une prime spécifique de 750 dinars, de 550 dinars pour l’ingénieur en chef, et de 450 dinars pour l’ingénieur principal.
Ces primes seront versées aux ingénieurs en quatre tranches, entre janvier 2020 et 2021, soit une augmentation sur six mois, a fait savoir Riadh Mouakher, secrétaire général du gouvernement.
De son côté, Sonia Ben Cheikh, ministre de la santé par intérim, a annoncé que les médecins hospitalo-universitaires bénéficieront d’une augmentation plafonnée à 1100 dinars, les médecins résidents et internes, d’une augmentation de 100 dinars à partir de janvier 2020, indiquant que cette catégorie a bénéficié d’une prime spécifique de 100 dinars en janvier 2019 et que les médecins résidents bénéficieront d’une prime de 350 dinars en janvier 2020.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Slim Khalbous a affirmé, pour sa part, que l’enseignant chercheur percevra une prime spécifique mensuelle de 450 dinars, l’assistant, 650 dinars, le maître de conférences, 800 dinars et le professeur de l’enseignement universitaire, 1000 dinars.
Cette majoration a concerné aussi le corps des enseignants technologues, soit une prime de 400 dinars à l’assistant technologue et 700 dinars à l’enseignant technologue.
D’après Khalbous, cette prime spécifique attribuée aux enseignants universitaires est exceptionnelle par rapport aux primes versées durant les années précédentes.
Il a fallu toute une année de négociations et de tractations pour obtenir cet acquis, a-t-il dit en raison du déficit public et de la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des universitaires, a-t-il ajouté.
Cette augmentation est de nature, selon lui, de contribuer à rétablir la paix dans l’université tunisienne et à instaurer les fondements d’une nouvelle université à la lumière de la profonde réforme profonde entreprise dans plusieurs secteurs.
Concernant sa position à l’égard de l’Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (IJABA), Khalbous a fait savoir que les négociations ont été suspendues avec ce syndicat depuis des mois, mettant l’accent sur la nécessité d’un dialogue responsable constructif entre les deux parties pour parvenir à des résultats positifs.
De son côté, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, s’est félicité des résultats des négociations sur les majorations salariales au profit de ces corps.
Ces majorations gratifiantes au profit des hauts cadres de l’Etat sont de nature à réhabiliter ces professions et à lutter contre la fuite des cerveaux.
En ce qui concerne la situation des ouvriers de chantiers, Taboubi a annoncé qu’une nouvelle séance de négociation se tiendra bientôt (au cours de cette semaine), souhaitant trouver des solutions adéquates aux problèmes de cette catégorie “marginalisée”.
L’UGTT est disposée à régler ce dossier et à assainir le climat social, a-t-il signalé.
De son côté, le chef du gouvernement provisoire, Kamel Morjane, a salué les efforts déployés par les parties gouvernementale et syndicale pour parvenir à cet accord de nature à promouvoir le pouvoir d’achat de ces compétences.
Il convient de souligner que la prime spécifique sera calculée sur la base du salaire brut et non pas du salaire net.