Voici les principales recommandations du rapport du Réseau des ONG arabes pour le développement (ANND) sur le droit à l’alimentation et à la sécurité alimentaire dans la région arabe:
– Lutter contre le monopole des importateurs des produits alimentaires, des commerçants détaillants et des investisseurs dans l’infrastructure qui sont liés entre eux politiquement.
– Créer et unifier les coopératives des agriculteurs d’autant que ces derniers n’ont plus la capacité de rivaliser avec les aliments industriels, d’où leur choix de quitter leurs terres et de devenir des ouvriers.
– Accorder la priorité au marché local et non pas aux chaînes de fast-food, aux aliments industriels et aux grands centres de commerce.
– Encourager le retour au régime alimentaire méditerranéen en tant que base de toute action alimentaire et l’inscrire dans les politiques publiques pour éviter les risques des régimes alimentaires industriels et leur impact néfaste sur la santé et l’environnement.
– Accorder la priorité aux petites fermes familiales, au lieu de renforcer les grandes sociétés et opérations d’expropriation des terres par les étrangers dans le cadre de la promotion des investissements directs étrangers, tout en confiant les semences aux agriculteurs et en interdisant les produits génétiquement modifiés (ogm) dans les récoltes, les produits industrialisés et dans les fourrages.
Les auteurs dudit rapport estiment également que les économies arabes qui soutiennent les investissements agricoles destinés à l’exportation en Jordanie, Tunisie, Maroc, Egypte et Liban… bloquent leurs ressources naturelles (terres et eaux) pour satisfaire les modèles agricoles d’extraction et les marchés d’exportation.