Un groupe de parents dont les enfants ont été bloqués dans les camps de réfugiés et dans les prisons en Libye et en Syrie ont observé, samedi 14 septembre, un mouvement de protestation devant le Théâtre municipal à Tunis pour exiger le rapatriement de leurs enfants.
Le président de l’Association de sauvetage des Tunisiens bloqués à l’étranger, Mohamed Ikbel, déplore le non avancement du dossier des 36 enfants bloqués en Libye, soulignant que ces derniers n’ont pas été remis à la Tunisie alors que d’autres enfants de nationalités égyptienne et soudanaise avaient été livrés aux autorités respectives de leurs pays.
Ikbel a considéré que l’obligation de procéder aux tests ADN servant à vérifier l’identité de ces enfants, imposée par les autorités tunisiennes, entrave le processus de leur extradition.”Cette procédure a été sciemment imposée dans l’objectif de compliquer le retour de ces enfants”, a-t-il estimé.
Il a ajouté que les tests ADN ne seraient pas, dans certains cas, en mesure de révéler la véritable identité de ces enfants, car un nombre important parmi ceux qui exigent l’extradition de ces enfants sont des grands-parents et non les ascendants directs, tués dans les zones de conflit.
Cent-vingt (120) enfants tunisiens sont encore bloqués en Syrie, la plupart d’entre eux sont localisés dans les camp Al-Hasakah et Al-Hol, sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (des factions kurdes).
Ikbel a encore indiqué que l’organisation de ce mouvement de protestation ce samedi, jour du silence électoral, et la veille de la tenue du scrutin présidentiel prévu pour demain dimanche 15 septembre, vise à passer un message au prochain président de la nécessité de résoudre le dossier des enfants bloqués à l’étranger.