Le déficit de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) s’est établi à 200 millions de dinars au cours de l’année écoulée, à cause de l’augmentation du coût des médicaments importés et la dévaluation du dinar, a révélé le directeur général de la PCT, Khalil Ammous.
Dans sa déclaration à la TAP en marge de la conférence tenue, hier lundi, sur le thème “Assurer l’approvisionnement et la tarification des médicaments”, Ammous a fait savoir que le coût des médicaments subventionnés a atteint 210 millions de dinars, ajoutant que la PCT a subi des dépenses supplémentaires estimées à 150 millions de dinars à cause de la dévaluation du dinar.
“Les difficultés financières rencontrées par la PCT, particulièrement au cours des deux dernières années, ont causé la baisse du stock stratégique des médicaments à moins de 3 mois,” a-t-il dit.
Ammous a également révélé que les dettes de la PCT auprès des laboratoires étrangers exportateurs de médicaments se situent autour de 400 millions de dinars.
Dans un autre contexte, Ammous a indiqué que la PCT encourage les fabricants producteurs de médicaments en Tunisie à s’investir davantage dans le domaine de l’industrie pharmaceutique et à optimiser la production pour répondre aux besoins du marché pharmaceutique et réduire le recours à l’importation des médicaments.
Le directeur général de la PCT a aussi annoncé qu’une réunion regroupant l’ensemble des parties concernées par le secteur des médicaments (ministères de la santé publique, affaires sociales, commerce et finances) aura lieu prochainement pour développer la stratégie d’approvisionnement en médicaments et leur tarification.