Les participants à la “Conférence nationale sur le rôle des instances indépendantes, la société civile, les médias et la justice dans la garantie de l’intégrité et la transparence des élections 2019”, ont été unanimes à souligner la nécessité de lutter contre l’impunité, l’argent sale et les dépassements qui entravent le processus électoral.
Cette rencontre regroupe des représentants d’instances publiques indépendantes et des organisations de la société civile, entre autres ATIDE, le réseau Mourakiboun, l’observatoire Chahed et la Ligue des électrices tunisiennes.
L’argent politique, le monnayage des voix, l’interaction entre l’argent et le monde des affaires et l’absence de transparence dans le financement des partis sont autant de thèmes abordés par les intervenants.
“Le cadre juridique régissant les élections ne couvre pas tous les aspects de l’opération électorale”, ont regretté les participants, dénonçant plusieurs lacunes qui, selon eux, ont contribué à influencer la volonté des électeurs.
Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), a affirmé qu’il “n’est pas inadmissible de continuer d’ignorer les comportements de certains délégués et maires qui ont tenté, lors de la campagne électorale, d’influencer la volonté des électeurs”, dénonçant ainsi l’utilisation illégale des moyens de l’Etat”.
Pour sa part, Mehdi Mabrouk, président du Centre arabe de recherches et d’études politiques, a indiqué que les instituts de sondages “orientés” ont porté atteinte à l’opération électorale, soulignant la nécessité de mettre en place un cadre juridique qui réglemente cette question.