Le coordinateur du projet ” Changements climatiques ” au Bureau Afrique du Nord du Fonds mondial pour la nature (WWF), Hamadi Gharbi, a plaidé, jeudi 19 septembre, en faveur de la mise en place d’une commission de gestion intégrée du littoral, dont la mission sera d’assurer la coordination entre les différents intervenants concernés par la question environnementale et les aléas climatiques.
Lors d’une rencontre tenue, jeudi à Tunis, Gharbi a souligné que cette commission qui doit, selon lui, être sous la tutelle de la présidence du gouvernement, aura pour rôle de prendre des décisions visant à améliorer la gestion du littoral, d’autant que l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL) n’est pas en mesure de décider et d’imposer ses orientations en absence de mécanismes adéquats.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’inscrire cette proposition, formulée en collaboration avec 15 ONG opérant dans le domaine environnemental, dans le projet ” Mobilisation de la société civile pour renforcer le dialogue pour la résilience aux changements climatiques “.
Des recommandations s’articulant autour des ressources hydriques, du littoral et des forêts ont été également inscrites.
Elaborées depuis février 2019, ces recommandations visent essentiellement à améliorer les mesures visant l’adaptation aux changements climatiques, a-t-il dit, soulignant qu’elles seront par la suite présentées aux décideurs.
Ces organisations ont, ainsi, mis l’accent sur l’impératif de rationaliser la consommation d’eau en intégrant les technologies innovantes économes en eaux comme axe stratégique de la stratégie Eaux 2050, ou via la promotion des techniques de conservation des eaux et des sols.
D’après le WWF, la Tunisie est très vulnérable aux risques naturels liés à la variabilité et aux changements climatiques, notamment les sécheresses, les inondations provoquant des glissements de terrain et des crues torrentielles.
Après cinq années de sécheresse, le pays a connu une quarantaine d’inondations dévastatrices qui ont causé d’importantes pertes humaines et matérielles.
Parmi les recommandations, figurent aussi l’importance de renforcer le rôle des organisations écologiques et environnementales, la mise en application du système MRV (Measuring, Reporting and Evaluation) dans les mesures et les actions d’adaptation des écosystèmes forestiers, outre la mise en place d’un mécanisme de gestion intégré du littoral.
La Tunisie compte 17 parcs nationaux, 27 réserves naturelles, 4 réserves de faune et 38 zones humides d’importance internationale (sites Ramsar).
Le projet ” Mobilisation de la société civile pour renforcer le dialogue pour la résilience aux changements climatiques ” est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre WWF France, WWF Afrique du Nord et l’Association des Enseignants des Sciences et Vie de la Terre au Maroc.