L’Etablissement de la télévision tunisienne a annoncé vendredi que la Haute Autorité Indépendante de la Communication audiovisuelle (HAICA) a approuvé la demande de permission faite au candidat à la présidentielle 2019, Nabil Karoui, de s’adresser à l’électorat et de participer aux débats prévus au deuxième tour, soit en se présentant aux studios, en enregistrant les interventions ou en les diffusant directement de la prison où il est détenu.
La télévision tunisienne précise, dans un communiqué publié vendredi 20 septembre, avoir envoyé une correspondance à ce sujet au ministère de la Justice, à l’Administration générale des prisons et de la réhabilitation, au juge d’instruction et au procureur de la Cour d’appel.
Elle a indiqué qu’elle avait suivi les procédures administrative et judiciaire dans sa démarche, par le biais de son avocat qui a demandé un examen urgent de ces autorisations d’interventions télévisées, notant que la HAICA avait “déjà apprécié le souci de la télévision tunisienne de respecter les principes de l’égalité de traitement entre les différents candidats et de consolider les pratiques démocratiques”.
La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle a adressé une correspondance aux autorités judiciaires pour permettre à Nabil Karoui, candidat au second tour de la présidentielle, d’accéder aux médias et de présenter son programme et sa vision sur plusieurs questions nationales, a affirmé vendredi le président l’Instance, Nouri Lajmi, lors d’une conférence de presse.
L’Instance Supérieure indépendantes des Elections (ISIE) a annoncé mardi que le candidat indépendant et universitaire Kais Saïed et le magnat des médias Nabil Karoui sont arrivés en tête du premier tour de la présidentielle qui s’est déroulé le dimanche 15 septembre 2019 et disputeront le deuxième tour dont la date sera fixée après l’examen des recours sur les résultats formulés par les autres candidats.
Nabil Karoui, président du parti “Au Cœur de la Tunisie” est placé en détention préventive depuis le 23 août 2019 pour suspicions de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, suite à une plainte déposée contre lui par l’organisation I Watch, rappelle-t-on. La demande de sa libération a été rejetée le 5 septembre par la chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis.